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CAC40: finit un peu moins bien dans sillage du Dow et S&P500
publié le 14/12/2020
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris a connu une fin de séance un peu laborieuse, les gains fondant tout au long de la dernière heure avec retour de +1% (5.560) vers 0,37% (5.528), le CAC40 perdant encore 0,2% durant le 'fixing' pour en terminer au plus bas du jour, loin des 5.
577 testés vers 12H45.L'Euro-Stoxx50 a recédé quelques gains mais pas de façon aussi marquée que le CAC40: il conserve une avance de +0,65% vers 3.509.Wall Street reste bien orienté après 3 heures de cotations mais modère ses gains (+0,3%) après une progression initiale qui effaçait toutes les pertes de la semaine passée : le Dow Jones a inscrit un nouveau record absolu à 30.
325 avant de glisser vers 30.150.Le Nasdaq qui gagne +1,2% vers 12.520 pourrait franchir le cap des +40% annuel (le seconde meilleure performance des 20 dernières années, après 2009 où l'indice revenait d'une chute de -60%): le record se situe à 0,7% des niveaux actuels.Les habillages de bilans de fin d'année ('window dressing') et la profusion de liquidités (hausse mécanique) sont rationalisés sous forme d'un optimisme inoxydable concernant les premières campagnes de vaccination contre le Covid-19 aux Etats Unis (la 1ère a eu lieu à New York) et au Royaume Uni.
Les opérateurs évoquent également les espoirs d'un accord sur le Brexit malgré une série de récents échecs, les espoirs d'adoption d'un plan de relance aux Etats Unis (autour de 910Mds$) alors que les tractations durent depuis le milieu de l'été (par 20 fois au minimum l'adoption 'imminente' a dopé le moral de Wall Street et poussé les indices vers de nouveaux records absolus)... et peu importe que l'enveloppe soit réduite de moitié par rapport aux attentes initiales.Tout est affaire d'interprétation: le Royaume-Uni et l'Union européenne ne sont toujours pas parvenus à un accord concernant le Brexit mais Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont accepté de poursuivre leurs négociations jusqu'à ce dimanche 20/12 pour conclure et éviter un 'no deal' (les investisseurs pensent que les 2 parties auront à coeur d'aboutir.
.. un élément jugé encourageant par les intervenants de marché).'Nous restons enclins à penser qu'un accord est plus probable qu'un échec, mais nous devenons plus inquiets à mesure qu'approche rapidement la fin de la période de transition, prévue au 31 décembre', précise Danske Bank.Le chiffre du jour a reçu un bon accueil: la production industrielle CVS du mois d'octobre a augmenté de 2,1% dans la zone euro et de 1,9% dans l'ensemble de l'Union européenne, par rapport à septembre, selon les estimations d'Eurostat.En septembre 2020, la production industrielle avait augmenté de 0,1% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE (-0,4% et 0% respectivement en première lecture). Par rapport au même mois en 2019, elle a diminué de 3,8% dans la zone euro et de 3,1% dans l'UE en octobre dernier.L'Allemagne se reconfine à partir du milieu de la semaine et cela pourrait durer jusqu'à mi-février d'après le ministre de la santé ('tabler sur une réouverture des restaurants et des commerces non essentiels d'ici la mi-janvier semble prématuré, je ne parierais pas là-dessus').
L'économie germanique va donc tourner au ralenti pendant au minimum 1 mois -et probablement 2- mais cela n'inquiète plus personne: rien ne peut faire reculer les marchés car cette semaine est celle des habillages de bilans de fin d'année et les investisseurs reviennent en force sur la 'value'.La semaine sera également marquée par la parution - mercredi - des indices d'activité PMI 'flash' en Europe pour le mois de décembre, qui permettra de savoir notamment si le secteur des services a pu amorcer un rebond malgré la seconde vague de l'épidémie.La réunion, à compter de demain, du dernier comité stratégique de l'année de la Réserve fédérale américaine sera également surveillé de près par les marchés.Si les perspectives économiques de moyen terme se trouvent améliorées par l'arrivée des premières doses du vaccin de Pfizer, la situation économique s'est indéniablement détériorée sur le court terme avec le rebond de la pandémie aux Etats-Unis.'Les taux zéro conjugués au maintien du programme d'assouplissement quantitatif (QE) devraient toutefois suffire à freiner les tensions', assure un analyste.
Les marchés obligataires évoluent sans direction avec une embellie marginale sur les T-Bonds US (-0,4Pts à 0,893%), des Bonos espagnols toujours au plus bas à 0,002%, des BTP italiens autour de 0,50%.Petite consolidation en revanche sur les OAT et les Bunds (+1,5Pt à respectivement -0,37% et -0,62%).A Paris, le secteur bancaire a été privilégié avec BNP-Paribas en tête avec +2,4% environ, devant Sté Générale puis Crédit Agricole avec +1,8%.Le secteur auto vient en seconde position avec +2,9% sur Valéo, +1,8% sur Renault et +1,6% sur Peugeot.Orange (+0,8%) et TF1 (+0,3%) annoncent la signature de deux nouveaux accords qui 'illustrent l'ambition partagée de proposer des services toujours plus riches, en mobilisant la technologie et les réseaux d'Orange associés aux contenus et services du groupe TF1'. De son côté, Vivendi a annoncé ce matin être entré en négociations exclusives avec l'allemand Gruner + Jahr en vue du rachat de 100% du capital du groupe de presse français Prisma Media, qui détient notamment les titres Voici et Géo. Copyright (c) 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.