Pré-clôture
CAC40: décroche de -3%, W-Street en cède à peine la moitié
publié le 21/12/2020
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris avait ralenti sa chute (-2,5%) alors que Wall Street se montrait étonnamment résilient à l'ouverture: le Dow Jones qui perdait -700Pts en préouverture (vers 11H) ne lâchait plus que -200Pts vers 15H45... mais il cède désormais -1,3% et le CAC décroche d'un peu plus de -3,2% (5.
350) alors que l'E-Stoxx50 plonge de -3,4% (3.425) dans le sillage de Francfort à -3,4% (le DAX enfonce le support des 13.200Pts, à 13.160).L'un des titres les plus suivis ce lundi, c'est Tesla qui chute de -6% (il reperd ses gains de vendredi) après avoir enregistré 148 milliards de transactions vendredi (soit 30 séances moyennes du CAC40), c'est à dire bien plus que ce qui a été négocié lors des séances les plus actives de l'histoire de Wall Street, sur l'ensemble des valeurs du S&P500, début mars 2020.
Mais au-delà du score algébrique, et du plus lourd repli intraday observé depuis fin août, c'est le type de cassure -en 'gap' baissier- et l'ampleur du repli initial (-2%) qui doit être bien analysé: il ne fait aucun doute que la FED a tout fait (en injectant 120Mds$ pour Wall Street à 10 jours des 'sorcières') pour que les indices soient arrachés à la hausse vers la stratosphère boursière, en contradiction avec tous fondamentaux, propulsant les valorisations en territoire inconnu depuis décembre 1999.Les marchés semblent soudain tétanisés d'apprendre que le Covid aurait muté (1ers cas identifiés en Angleterre, un pays qui se retrouve totalement isolé du monde en 24H) alors qu'un virus qui ne mute pas.
.. ça n'existe pas !Car il n'y a pas que les pays européens qui ont annoncé ce week-end qu'ils avaient décidé de suspendre les transports en provenance de Grande-Bretagne afin d'enrayer la propagation d'une nouvelle variante du coronavirus, baptisée 'VUI-202012/01' : Hong Kong n'accepte plus le retour au pays de passagers qui auraient fait un simple 'stop' (transit) de plus de 2 heures dans un aéroport britannique.Au vu des sérieuses craintes entourant le développement de la pandémie en cette période de fêtes et des négociations autour du Brexit qui apparaissent par ailleurs au point mort, il paraît difficile que les Bourses européennes connaissent une fin d'année positive.Traditionnellement, les marchés boursiers progressent pendant les dernières semaines de l'année et les premières du nouvel exercice, un phénomène connu sous le nom de 'rally de fin d'année' ou de 'rally de Noël.
'Le marché parisien affiche toutefois une progression de 15% sur les trois derniers mois, ce qui lui a permis d'effacer une grande partie de ses pertes liées à la crise du Covid. Depuis le début de l'année, le CAC 40 ne cédait plus que 7% vendredi... mais exprimé en Dollar, il affichait encore +3%... cet avantage est parti en fumée en moins de 2 heures ce matin.Problème, l'indice vedette de la Bourse de Paris ne progresse plus depuis la fin du mois de novembre et son mouvement de consolidation a de bonnes chances de se poursuivre au cours de la trêve des confiseurs.Alors que la semaine boursière sera écourtée en raison de Noël, les investisseurs pourraient être tentés de boucler leurs comptes dès les prochaines séances, avant d'amorcer un nouveau départ en 2021.Parmi les potentiels catalyseurs de marché se trouvent néanmoins l'autorisation du vaccin de Pfizer par l'Union européenne.
On attend également l'éventuelle finalisation d'un accord sur le Brexit et le vote d'un nouveau programme de stimulus budgétaire aux Etats-Unis.L'attention du marché sera entièrement tournée vers de possibles bonnes nouvelles, alors que le calendrier économique de la semaine s'annonce allégé.A l'agenda de lundi, on vient de prendre connaissance de l'indice d'activité de la Fed de Chicago qui sans surprise, a chuté en décembre à 0,27 après 1,01 en novembre (tout comme l'Empire State, puis le Philly FED).Cette semaine figurent la confiance des consommateurs du Conference Board mardi, les revenus et dépenses des ménages américains mercredi et les commandes de biens durables jeudi.A noter également le décrochage de -4% du pétrole 'Brent' qui a même lâché jusqu'à -5% et tutoyé les 50$ à Londres, le $ se redresse symétriquement de +0,4% vers 1,222/Euro. A Paris, les valeurs bancaires et les foncières perdent entre -5 et -8% (AXA plonge également de -5%) alors que le risque de faillites ressurgit -et les non paiements de loyer également- avec des mesures de confinement et de télétravail qui risquent de se prolonger jusqu'à la fin de l'hiver.
On retrouve en queue de peloton des valeurs parapétrolières à -8/-10% (Vallourec et Technip) alors que le baril de Brent plonge de -5%. Le titre Total perd également près de -5%.iliad annonce que suite au succès de son offre publique d'achat (OPA) sur l'opérateur de télécommunications polonais Play, il procèdera le 23 décembre au retrait obligatoire de toutes les actions Play qui n'ont pas été apportées à l'offre.Eurazeo Patrimoine annonce un accord d'exclusivité avec Elsan en vue de la cession de sa participation dans C2S, groupe multirégional de cliniques généralistes, qui compte 17 établissements dans les régions Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche-Comté. Le produit de cette cession serait d'environ 400 millions d'euros pour Eurazeo.Unibail-Rodamco-Westfield (-7%) va vendre les immeubles de bureaux Village 3, 4 et 6 à La Défense. Le prix de cession net total est de 213 millions d'euros. Les transactions devraient être clôturées au premier trimestre 2021.Copyright (c) 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.