publié le 02/09/2024

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient ouvrir sur une note prudente lundi en raison de la publication des indices d'activité PMI alors que le reste de la semaine sera marquée par d'autres indicateurs de conjoncture et les chiffres de l'emploi américain.

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait perdre 0,06% à l'ouverture. Le Dax à Francfort pourrait grignoter 0,08%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait avancer de 0,29%. L'indice EuroStoxx 50 est attendu en repli de 0,02% et le Stoxx 600 pourrait prendre 0,13%.

Les marchés étant fermés aux Etats-Unis et au Canada pour un jour férié, les volumes d'échanges devraient être reduits.

Les investisseurs prendront connaissance à partir de 07h50 GMT des données définitives de l'activité manufacturière pour le mois d'août dans les principaux pays d'Europe avant la publication mardi en la matière aux Etats-Unis.

Ces données sont importantes alors que la reprise sur le Vieux continent reste fragile et qu'une récession reste redoutée outre-Atlantique où le département américain du Travail publiera vendredi le rapport mensuel officiel sur l'emploi.

L'hypothèse d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine, qui a alimenté le rallye des marchés actions doit être confirmé alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) s'apprête à emboiter le pas à la Banque centrale européenne (BCE) dans son assouplissement monétaire.

Sur le plan politique en Europe, la victoire historique de l'extrême droite en Thuringe aux élections régionales en Allemagne à un an des élections législatives fédérales fragilise non seulement le chancelier social-démocrate Olaf Scholz mais pourrait aussi alimenter l'incertitude dans la première économie d'Europe. D'autant qu'en France, deuxième économie de la zone euro, Emmanuel Macron peine à sortir le pays de l'impasse dans laquelle il est plongé malgré la multiplication des consultations en vue de nommer un chef de gouvernement.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, la publication des chiffres de l'inflation PCE ayant conforté les attentes des investisseurs sur une réduction des taux d'intérêt en septembre.

L'indice Dow Jones a gagné 0,6%, ou 228,03 points, à 41.563,08 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 56,44 points, soit 1% à 5.648,40 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 197,194 points, soit 1,1% à 17.713,624 points.

L'indice des dépenses de consommation personnelle (PCE) a augmenté de 2,5% en juillet sur un an alors que les traders s'attendent à voir la Fed réduire ses taux de 25 points de base en septembre, selon l'outil FedWatch du groupe CME.

Aux valeurs, Amazon.com et Tesla ont progressé, tout comme Broadcom.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, à l'approche de la clôture, l'indice Nikkei recule désormais de 0,17% à 38.582,49 points dans une séance volatile après avoir touché pour la première fois depuis fin juillet la barre des 39.000 points. Le Topix, plus large, cède 0,04% à 2.711,42 points.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) varie à peine, tandis que l'indice Kospi en Corée du sud avance de 0,10%.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai fléchit de 0,62% et le CSI 300 reflue de 1,21%, les indices étant pénalisés par le secteur de l'immobilier en repli de 3,31%.

Côté indicateur, l'activité manufacturière en Chine a rebondi en août avec un indice calculé par Caixin/S&P Global à 50,4 contre 49,8 le mois précédent.

CHANGES

Le dollar a atteint lundi son plus haut niveau en deux semaines face à l'euro, l'attention du marché se portant désormais sur le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis prévu à la fin de la semaine.

Le billet vert prend 0,02% face à un panier de devises de référence, après avoir grimpé à 101,79 points, un niveau inédit depuis le 20 août.

L'euro s'affiche à 1,1045 dollar (-0,02%), au plus bas depuis le 19 août dans un contexte d'incertitudes politiques en Allemagne et en France.

La livre sterling s'échange à 1,3126 dollar (+0,01%), proche du 1,31095 dollar atteint en séance vendredi, le niveau le plus bas depuis le 23 août.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en repli lundi, pénalisé par la perspective d'une hausse de la production de l'Opep+ à compter d'octobre et des signes d'une demande atone en Chine et aux Etats-Unis, les deux plus gros consommateurs de brut au monde

Le Brent reflue de 0,75% à 76,35 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne 0,68% à 73,05 dollars.

Ce repli intervient après une baisse de 0,3% du Brent la semaine dernière et à une baisse de 1,7% du WTI.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)