Pré-clôture
CAC40: marque le pas mais Francfort tutoie son record absolu
publié le 05/05/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris marque le pas et cède -0,2% vers 7.725... mais rien n'arrête le DAX40 (+1% à 23.320) qui aligne une 9ème séance de hausse -du jamais vu- et efface en 3 semaine et demi 98% de ses pertes du 18 mars au 7 avril, là encore, c'est du jamais vu !Ce record de hausse (+23% 'one shot') de l'indice germanique reste porté par Rheinmetal qui affiche +162% depuis le 1er janvier et se paye.
.. 6 fois son chiffre d'affaire 2025 (là encore, du jamais vu).La bourse allemande devient la bourse de tous les superlatifs, sur fond de 3ème année sans croissance (la aussi, du jamais vu).A part Francfort, les investisseurs semblent jouer la carte de la prudence avant les réunions de banques centrales prévues dans les prochains jours: l'Euro-Stoxx50 se replie de 0,2%.C'est peu de chose en regard des gains de l'ensemble de la semaine précédente : le CAC 40 s'était adjugé 3,1% et a désormais quasiment effacé les pertes consécutives aux annonces du 'Liberation Day', le 2 avril dernier.
C'est chose fait pour les indices US (le Nasdaq a même retrouvé ses niveaux du 25 mars) qui consolident après un épisode haussier sans précédent, avec notamment une série de 9 hausses consécutives pour le S&P500, une exception dans l'histoire, une seule occurrence en novembre 2004, mais le 'S&P' était encore très bas après le krach des 'dot.com'... et n'était pas suracheté.Wall Street entame la semaine sur un repli technique de 0,3% pour le Dow Jones et -0,7% sur le 'S&P' et le Nasdaq : rien de bien inquiétant.L'euphorie des acheteurs réside dans l'espoir d'une inflexion du discours et donc de l'orientation de la politique monétaire de la Réserve fédérale, attendue mercredi soir.
Certes les marchés d'actions américains ont historiquement tendance à progresser en amont des annonces de la Fed... mais cette fois, c'est de l'emballement et le contexte économique et commercial réel (les droits de douane prohibitifs envers la Chine sont toujours là, après 1 mois) est largement ignoré.L'exercice s'annonce particulièrement délicat pour la banque centrale américaine, confrontée aux inquiétudes entourant l'impact des surtaxes douanières de Donald Trump sur l'activité : cela se traduit bel et bien par une hausse des prix à l'import.Les données, publiées mercredi dernier, montrant une contraction surprise du PIB des Etats-Unis au premier trimestre ont conforté l'espoir d'un geste de la Fed, mais le solide rapport sur l'emploi de vendredi dernier (40% de créations de poste de plus que prévu) est venu le balayer.
Dans ce contexte, le président de la Fed, Jerome Powell, va encore marcher sur des oeufs mercredi, d'autant que le président américain n'a pas caché son mécontentement face à sa volonté de ne pas baisser les taux trop rapidement (Trump a déclaré : 'Jerome Powell s'obstine à ne pas baisser les taux car il ne m'aime pas !').Selon toute vraisemblance, la Fed devrait rester en position d'attente, sans trop altérer son discours, mais pourrait ouvrir la voie à une éventuelle réduction des taux le mois prochain, même si cette hypothèse ne constitue plus le scénario central des marchés, qui privilégient plutôt celui d'une baisse de taux en juillet.Côté chiffres, le PMI 'global' ressort plus faible que prévu, à 50,6 contre 51,2 en 1ère estimation, en net repli par rapport à mars (53,5) et à son pire niveau depuis septembre 2023.Outre-Manche, la Banque d'Angleterre (BoE) qui est confrontée à de la stagflation (le pire scénario) devrait pour sa part décider d'assouplir ses taux de 25 points de base, se dirigeant ainsi vers une politique monétaire plus accommodante.
L'attention qui sera portée aux banques centrales risque de reléguer au second plan la saison des résultats même si les publication de Palantir (qui a battu un nouveau record absolu vendredi, avec un PER devenu stratosphérique), AMD, Disney et Uber figurent au programme aux Etats-Unis cette semaine.A ce stade, sur les 72% de sociétés du S&P 500 ayant déjà publié leurs comptes, 76% ont fait mieux que prévu, ce qui est supérieur à la moyenne sur 10 ans de 75%, mais inférieur à celle sur cinq ans de 77%.En Europe, les résultats de groupes comme Novo Nordisk, Siemens Energy, Ferrari, BMW, AB InBev et Campari tomberont également cette semaine.Les marchés obligataires poursuivent la consolidation amorcée vendredi avec +3,5Pts sur les T-Bonds à 4,354%, +4Pts sur le '30 ans' à 4,835%.En Europe, le Bund se dégrade de +3Pts à 2,53%, nos OAT de +1Pt à 3,247% (soit un 'spread' qui retombe à moins de 72Pts de base).Notons qu'à Londres, le baril de Brent cède 2.3% et retombe sous 60$ (58,5$ au plus bas) après que l'OPEP+ a décidé d'augmenter la production d'or noir. L'or métallique, quant à lui, s'impose comme la vedette du jour avec un gain de 3%, vers 3330$ l'once.
Enfin, l'euro gagne 0,45% face au billet vert, autour des 1,1345$.Dans l'actualité des sociétés tricolores, Unibail-Rodamco-Westfield (URW) et Cenomi Centers annoncent la signature d'un accord de partenariat stratégique et de franchise de 10 ans, avec une option de prolongation de 10 années supplémentaires, en Arabie Saoudite.Alstom annonce que son système de gestion du trafic ferroviaire Iconis, rebaptisé Onvia Vision, a été livré et mis en service sur la ligne pilote Wairarapa en Nouvelle-Zélande, marquant la première étape de la digitalisation du réseau exploité par KiwiRail.Enfin, Orange fait part de la nomination de Jérôme Hénique, actuel directeur exécutif, CEO d'Orange Afrique et Moyen-Orient, au poste de directeur exécutif, CEO d'Orange France à compter du 1er juin, en remplacement de Jean-François Fallacher.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.