Mi-séance
CAC40: +0,9%, DAX au zénith à 24080, malgré tension des taux
publié le 20/05/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est demeurée hésitante une bonne partie de la matinée, faute de catalyseurs puis a commencé à s'arracher à la hausse à l'heure du déjeuner... sans plus de catalyseurs.Et les gains prennent une ampleur inattendue avec +0,9% à 7.
955 (soit +7,8% depuis le 1er janvier), malgré une ouverture en léger repli de Wall Street (après 9 séances de hausse) : le Dow Jones débute la séance proche de l'équilibre vers 42.720, le S&P500 s'effrite de -0,3%, le Nasdaq de -0,4%.Rien d'insurmontable : de tels pertes ont été effacées la veille avant la mi-séance (en jeu, une 10ème séance de hausse).
La bourse allemande n'en finit plus d'aligner les séances de hausse (et de 7 aujourd'hui) pour un nouveau record absolu du DAX40 (+0,6%) à 24.080Pts (+31% depuis le 7 avril, +21% depuis le 1er janvier).Ni Wall Street, ni les taux n'expliquent les gains du jour en Europe : nos OAT affichent +2Pts à 3,275%, les Bunds +4Pts à 2,6170%... et ce n'est pas mieux aux Etats Unis avec +4Pts sur le '10 ans' à 4,518% et le '30 ans' (+5Pts) renoue avec les 5%, le '2 ans' reste ancré vers 4,000%.
Le 'buy the dips' devient tellement systématique que quelle que soit l'actualité ou l'état des marchés de taux, plus aucun repli ne dure plus d'une matinée en Europe ou à Wall Street : 'les investisseurs ont profité lundi de la baisse initiale du marché pour acheter des actifs à moindre coût', précise Antonio Di Giacomo, analyste des marchés chez XS.Il souligne que ce rebond s'est pourtant produit dans un contexte de tensions financières accrues à la suite de la décision de Moody's de dégrader sa note de crédit des États-Unis de Aaa à Aa1, sur des inquiétudes croissantes concernant la trajectoire budgétaire du pays et la viabilité de sa dette.
'La résilience du S&P500 est un signe que, malgré les tensions budgétaires, l'appétit pour le risque reste vif, alimenté par une économie qui continue de montrer des signes de croissance et par les attentes de politiques monétaires plus flexibles', juge l'analyste.'La trajectoire incertaine de l'économie américaine pourrait tempérer les ardeurs dans les mois qui viennent', estime cependant Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.Il demeure cependant optimiste : 'les marchés actions européens pourraient continuer à tirer leur épingle du jeu' dans cet environnement, après avoir surperformé de 9% les marchés américains depuis le début de l'année.
'Les nombreuses baisses de taux de la BCE, les taux souverains moins élevés, le bazooka budgétaire allemand, et la stabilité perçue de la zone euro par rapport aux changements brutaux de politiques (budgétaire et commerciale) aux Etats-Unis devraient entretenir la rotation observées ces derniers mois des actifs américains vers les actifs européens', explique-t-il.Côté FOREX, la situation est complètement figée avec un Euro à 1,1245$ (parfaite stabilité).Le pétrole consolide de -0,7% vers 65$ à Londres.Dans l'actualité des valeurs à Paris, TotalEnergies indique avoir signé un accord avec Ksi Lisims LNG pour l'achat, durant 20 ans, de deux millions de tonnes par an de GNL provenant d'une future usine de liquéfaction au Canada, sous réserve de la décision finale d'investissement du projet.
Kering a annoncé lundi soir la nomination de Pierpaolo Piccioli au poste de directeur artistique de Balenciaga, à compter du 10 juillet prochain. La première collection de la marque sous sa direction artistique sera dévoilée en octobre prochain.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.