Pré-ouverture
CAC 40: sans grand élan avant une semaine allégée
publié le 09/06/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sans grande orientation lundi matin en l'absence d'indicateurs économiques majeurs, dans un marché qui s'annonce globalement calme en raison de la Pentecôte.Vers 8h15, le contrat 'future' sur le CAC 40 - livraison juin - grignote deux petits points à 7799,5 points, signe avant-coureur d'un début de séance sans réelle direction.
A l'instar des autres places mondiales, le CAC avait peu réagi aux nombreux événements de la semaine passée, qu'il s'agisse de la baisse sans surprise des taux décidée par la BCE ou du rapport sur l'emploi américain, ressorti en ligne avec les attentes.Sur la semaine écoulée, l'indice parisien a signé une hausse hebdomadaire modeste de 0,7%, ce qui lui a néanmoins permis de revenir au-dessus du cap des 7800 points, un niveau équivalent à celui observé avant les annonces du fameux 'Jour de la Libération' de Donald Trump.
A Wall Street, les grands marchés d'actions américains ont réussi à aligner une seconde semaine consécutive de progression, aves des gains hebdomadaires qui se sont étagés entre 1% et 2%.Là encore, cette dynamique favorable a permis aux indices new-yorkais d'atteindre leurs meilleurs niveaux en trois mois, avec un S&P 500 qui ne se situe plus qu'à 2% de son record historique du mois de février dernier.Ces performances traduisent la résilience des marchés financiers, qui semblent avoir désormais digéré le choc initial provoqué par les menaces tarifaires américaines.
Le risque que ces surtaxes pèsent lourdement sur l'économie mondiale s'est partiellement estompé, bon nombre d'entre elles ayant été repoussées alors que le ton de Washington semble s'être sensiblement adouci.Pour autant, les analystes soulignent que des risques importants subsistent, au premier rang desquels la perspective d'un net ralentissement de l'activité mondiale, alimenté par l'incertitude persistante autour de la politique commerciale de l'administration Trump.En Europe, certains indices, à l'image du DAX de Francfort, évoluent certes à des niveaux records, mais les marchés semblent en manque de catalyseurs afin de poursuivre leur récente progression.
'Si au cours des prochaines semaines l'Europe semble pouvoir bénéficier du soutien offert par les baisses des taux de la part de la BCE et par le plan de dépenses allemand, les marchés d'actions pourraient néanmoins marquer une pause après être revenus proches de leurs plus hauts', prévient Gilles Guibout, le responsable des actions européennes chez AXA IM.Du point de vue du stratège, la valorisation actuelle des marchés rend difficile une poursuite de l'expansion des multiples alors même que les estimations de bénéfices sont actuellement révisées à la baisse et que les perspectives de croissance du PIB continuent de se dégrader.'Dans un contexte de révisions à la baisse des perspectives de croissance des bénéfices des entreprises, les niveaux de valorisation et de prime de risque offrent un potentiel limité d'absorption de mauvaises nouvelles, ce qui rend le profil rendement-risque des actifs risqués asymétrique pour les prochains mois', renchérit Olivier Raingeard, directeur des investissements chez Neuflize OBC.
L'analyste fait valoir que les marchés d'actions américains ont désormais renoué avec un PER de 22 fois les bénéfices attendus en 2025, sensiblement supérieur à leur moyenne de long terme.Sur le Vieux Continent, les marchés boursier affichent pour leur part des niveaux de valorisation légèrement supérieurs à leur moyenne de long terme, ajoute le professionnel.Au cours de la semaine qui débute, relativement peu chargée en statistiques, l'attention des investisseurs se portera surtout sur les chiffres de l'indice des prix à la consommation (CPI) aux États-Unis, attendus mercredi.Les intervenants espèrent que ces données confirmeront le récent ralentissement de l'inflation Outre-Atlantique, en dépit du renchérissement des droits de douane et des tensions persistantes sur le commerce.Le rapport publié le mois dernier avait fait état d'un taux d'inflation annuel de 2,3% en avril, contre 2,4% en mars. Hors éléments volatils tels que l'énergie et l'alimentation, l'inflation sous-jacente était, elle, restée stable à 2,8%.Hormis les stocks des grossistes américaines, une statistique relativement secondaire, aucun indicateur majeur ne figure à l'agenda ce lundi.
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