Pré-ouverture
CAC 40: des signaux rassurants sans grand impact
publié le 12/06/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en léger repli jeudi matin, les investisseurs paraissant vouloir finir tranquillement une semaine marquée par un apaisement des tensions commerciales et des chiffres rassurants de l'inflation aux Etats-Unis.
Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - échéance fin - recule de 43 points à 7729 points, annonçant un début de séance dans le rouge.Les marchés d'actions n'avaient pas beaucoup réagi, hier, à la publication d'indicateurs américains ayant pourtant montré une stabilisation bienvenue des prix à la consommation.
Auparavant, les investisseurs n'avaient pas davantage salué l'annonce de la nouvelle trêve commerciale conclue entre les Etats-Unis et la Chine à l'issue de deux jours d'intenses négociations menées à Londres.En dépit de ces développements positifs, le marché parisien avait perdu près de 0,4% hier, enfonçant au passage le seuil des 7800 points, dans la continuité de ses mouvements erratiques des dernières séances.
A ce stade de la semaine, le CAC se dirige vers un repli symbolique de l'ordre de 0,4%.La lourdeur l'a également emporté mercredi à Wall Street, où les grandes indices avaient pourtant pris un bon départ après les chiffres de l'inflation avant de se retourner pour finir quasiment à leurs plus bas du jour.L'indice Dow Jones a fini inchangé, le S&P 500 s'est contracté de 0,3% et le Nasdaq a cédé 0,5%.Les contrats à terme sur les indices américains signalent pour le moment une ouverture dans le rouge.
Le commerce et l'inflation américaine n'ayant pas constitué les catalyseurs espérés, les marchés boursiers semblent vouloir terminer la semaine dans le calme, d'autant que l'agenda s'annonce peu chargé sur le plan des statistiques.Les intervenants prendront toutefois connaissance, à 14h30, des chiffres des prix à la production et des inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis.Si les marchés semblent désormais moins préoccupés par le choc tarifaire et la persistance de l'inflation, l'inquiétude grandit autour d'autres thématiques, comme la croissance mondiale ou la politique budgétaire.
'Des déficits élevés réduisent la marge de manoeuvre pour le soutien de l'économie en période difficile, ce qui accentue les risques économiques et renforce la dépendance à la politique monétaire des banques centrales', avertissaient récemment les équipes de Pimco.Ce climat d'incertitude va probablement perdurer pendant l'été, avec la volatilité qui l'accompagne, sans compter d'éventuelles tensions sur les taux longs tant redoutées par les spécialistes.Autre motif de prudence, les valorisations boursières restent élevées, et ce en dépit du ralentissement de la croissance des bénéfices des entreprises, préviennent les analystes.
'Des niveaux similaires ont précédé d'importantes corrections par le passé', rappelle-t-on chez Pimco.Les variations sont un peu plus significatives sur le marché des changes où l'euro atteint - au-delà de 1,1520 face au dollar - de nouveaux sommets depuis la fin 2021.Selon les cambistes, le regain d'appétit pour la monnaie unique s'explique par la fin de l''exceptionnalisme américain', illustrée par la récente augmentation des flux de capitaux à destination de l'Europe.Un peu moins de mouvements, en revanche, sur le front des rendements des emprunts d'Etat, celui des Treasuries à 10 ans s'établissant autour de 4,41%.Sur le Vieux Continent, le Bund allemand s'améliore imperceptiblement en opérant une détente de 0,7 point de base à 2,53%, tandis que l'OAT française efface 0,2 point à 3,22%.
Après leur flambée de la veille, due à la désescalade des tensions sino-américaines et à l'annonce d'une baisse des stocks de carburant aux Etats-Unis, les cours du brut repartent également à la baisse.Le baril de Brent lâche près de 0,8% à 69,2 dollars tandis que le brut léger américain perd 0,7% à moins de 67,7 dollars.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.