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Wall Street: salue le plongeon du pétrole (fin du conflit ?)
publié le 23/06/2025
(CercleFinance.com) - Le mois de juillet démarre sous de bons auspices géopolitiques à Wall Street ce 23 juin, avec des indices US qui ont gagné environ de +0,9% (Dow Jones) à +1% ('S&P', Nasdaq, et +1,1% sur l Russell-2000).Les gains se sont accélérés vers 19H avec l'arrivée de dépêches faisant état d'une 'riposte' iranienne au bombardement de leurs sites nucléaires samedi soir.
Donald trump a immédiatement qualifié de 'faible' les tirs de représailles de missiles iraniens vers la base US d'Al Udei située au Qatar.C'est à ce moment précis que le baril de pétrole a commencé à dévisser, et cela s'est même transformé en 'mini-krach' pour le 'WTI qui a plongé de -9% vers 68,3$ sur le NYMEX.Le 'Brent' suit la même trajectoire avec -10% vers 70,3$, contre 80$ à l'ouverture des 'futures' lundi matin.
Le 'VIX' a fini en repli de -4% vers 19,8$, les investisseurs manifestent leur soulagement à la lecture des commentaires de Donald Trump ci-dessous : '14 missile tirés, 13 abattus (le dernier ne portait pas de charge militaire)...et zéro dégât, zéro blessé... l'Iran va s'asseoir à la table des négociations dans un esprit de Paix et d'harmonie, j'invite Israël à faire de même'.Tout semble désormais aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Et comme tout est affaire de symbole, le nombre '14', c'est officiellement celui des bombes GBU-57 larguées samedi soir sur les sites nucléaires iraniens. Donald Trump a remercié au passage les dirigeants iraniens de l'avoir prévenu suffisamment à l'avance du lieu et de l'heure des bombardements (sur la base Qatarie d'Al Udeid, déjà évacuée).C'est la répétition du scénario des 'bombardements de représailles' d'une base US en Irak après 'l'élimination' (assassinat) du général Soleimani -héros national iranien- par un tir de drone US le 3 janvier 2020 : prévenu à l'avance, le personnel américain avait évacué avant les frappes, l'affaire en était resté là, Trump n'avait pas répliqué.
Cinq ans plus tard, l'impression de revivre le même scénario avec les même acteurs : une désescalade qui rassure les marchés.Le plongeon du baril -entamé à la mi-séance- a fait une vraie victime : les entreprises pétrolières cotées à Wall Street : Apa Corp -7,9%, Halliburton -6,8%, Schlumberger -6%, Diamondback -5,2%, Occidental -3,7%.Côté hausses, le lancement des 'robotaxis' à Austin fit flamber Tesla de +8,3% (enfin le lancement après 10 ans d'attente), Arista Networks grimpe de +6%, Applovin de +3,3%.Côté chiffres, les signaux de ralentissement s'accumulent : l'activité globale aux Etats Unis -l'indice PMI composite- ressort à 52,8 en estimation flash pour le mois en cours, à comparer au niveau de 53 observé en mai : la croissance dans le secteur privé américain ralentit timidement en juin selon S&P Global.
'Une chute des exportations de biens et de services a pesé sur la croissance, en partie compensée par la constitution de stocks par les entreprises américaines, souvent liée à leurs craintes sur les droits de douanes', souligne S&P Global. Il y avait aussi les reventes de logements anciens aux Etats-Unis : elles ont augmenté de 0,8% au mois de mai, ce qui a permis aux prix des biens immobiliers anciens d'atteindre des niveaux records, soit 422.800$ contre 417.200 il y a 1 an.La National Association of Realtors (NAR) estime à 4,03 millions le nombre de transactions en rythme annualisé, malgré un contexte de taux d'intérêt toujours élevés.Selon la NAR, la progression des ventes dans le Nord-Est du pays, le Midwest et le Sud a plus que compensé le recul observé des ventes dans l'Ouest.Quelque 1,54 million de logements anciens étaient sur le marché le mois dernier, soit un bond de plus de 20% en rythme annuel, ce qui signifie qu'au rythme actuel des ventes il faut 4,6 mois pour épuiser le stock actuel, contre 3,8 mois il y a un an.
A Washington, Jerome Powell, le président de la Fed, 'témoignera' mardi et mercredi devant les parlementaires dans le cadre de son audition semi-annuelle, une semaine après la décision de l'institution de laisser ses taux inchangés pour la quatrième fois consécutive.Les marchés obligataires -très bien orientés jusque vers 19H (après un weekend de 'bruit et de fureur' largement scénarisé) ont vu en soirée les capitaux 'en quête de sécurité' déserter les T-Bonds : ils ne se détendent au final que de -2,7Pts vers 4,345% (contre 4,28%), le '30 ans' efface -2,5Pts vers 4,88%, le '2 ans' efface -4Pts vers 3,868% (contre 3,81%).Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.