Pré-clôture
CAC40 : repasse dans le vert avec la remontée du $ vers 1,17
publié le 08/07/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris inverse la vapeur et repasse de -0,2% à +0,2% ce matin, autour des 7 725 points, tirée par Pernod Ricard (+2,6%) et Capgemini (+3,5%) mais freinée par Eurofins (-2,1%), Véolia (-1,7%) et Renault (-1,4%).Wall Street a rouvert en repli moyen de -0,2% (-0,3% pour le 'Dow', -0,1% pour le S&P500 et le Nasdaq) mais cela n'affecte pas les places européennes qui progressent de +0,5% dans le sillage du DAX40 (+0,5%) qui reste tracté vers ses records par le secteur banque et armement.
Pas de signe d'anxiété à la veille du dévoilement des 'tarifs' appliqués à l'Europe par l'administration Trump, qui 'tape fort' sur les pays d'Asie du Sud-Est... mais aussi sur le Japon et la Corée du Sud. Mises de côté ces dernières semaines, les préoccupations des investisseurs se portent à nouveau sur les négociations commerciales en cours et l'épineuse question des ' tarifs ' entre les États-Unis et leurs principaux partenaires.Comme il s'y était engagé, le président américain Donald Trump a en effet dévoilé hier une série de nouveaux tarifs douaniers visant les importations de plusieurs pays, tout en se déclarant ouvert à des négociations.
Dans sa série de courriers adressées aux gouvernements concernés, la Maison-Blanche a notamment officialisé l'imposition de droits de douane de 25% sur le Japon et la Corée du Sud, de 30% sur l'Afrique du Sud, de 35% sur le Bangladesh, de 36% sur la Thaïlande et de 40% sur le Laos.En revanche, le Canada, le Mexique, l'Union européenne et la Chine sont tous absents de cette liste, une absence remarquée qui pourrait signifier un état d'avancement plus poussé des discussions commerciales avec ces partenaires.Suite à ces annonces, les marchés d'actions américains ont toutefois accusé le coup hier, ce qui a conduit les indices S&P 500 et Nasdaq à lâcher jusqu'à 1% en cours de séance.
.. les allègements se prolongent ce mardi.En dépit du retour des incertitudes commerciales, les investisseurs ont retenu qu'aucun de ces nouveaux tarifs n'entrerait en vigueur avant le 1er août, ce qui laisse aux pays concernés près de trois semaines et demie pour conclure des accords.Ce schéma rappelle la méthode dite d'escalade puis de désescalade privilégiée jusqu'ici par Washington dans les négociations, voire l'acronyme plus critique 'TACO' pour 'Trump Always Chickens Out', soit 'Trump finit toujours par se dégonfler', choisi par certains commentateurs.'Cela va laisser à l'administration américaine le temps nécessaire pour évaluer la réaction des marchés, l'évolution des prix et, en fin de compte, le moral des consommateurs', estiment les équipes de Danske Bank.
Dans ce climat d'incertitude, les entreprises pourraient cependant être tentées de retarder leurs projets d'investissement, ce qui pourrait peser à terme sur l'activité.'Le secteur privé reste dans le flou. Les décisions d'investissement sont suspendues, ce qui est sans aucun doute négatif pour la croissance', souligne Danske Bank.La banque danoise recommande en conséquence aux investisseurs de rester prudents face à ces signaux contradictoires.Sur le plan monétaire, l'incertitude commerciale semble également renforcer l'argument en faveur d'une posture attentiste de la part de la Réserve fédérale, même si les surtaxes douanières sont encore loin d'être appliquées.Conséquence directe, les Treasuries se sont globalement tendus sur l'ensemble de la courbe, signe d'une prudence généralisée des marchés obligataires.
Aux États-Unis, le rendement du papier à dix ans s'est de nouveau tendu pour évoluer autour des 4,423% (+2,8Pts). Le Bund de même échéance est à 2,65% (+2,8pts), l'OAT à 3,367% (+4,3pts).Le billet vert, qui signe de loin son pire début d'année depuis longtemps, tente de se redresser (+0,3% vers 1,17000).Du côté du pétrole, les inquiétudes conjuguées sur le commerce international et une surabondance de l'offre pèsent sur les cours du brut.Le baril de Brent cède près de 0,2% pour revenir vers 69,5 dollars, à Londres.Sur le front des statistiques, les investisseurs ont pris connaissance d'un creusement du déficit commercial de la France, celui-ci s'établissant à 7,77 milliards d'euros en mai, après 7,69 milliards le mois précédent, d'après les données corrigées de variations saisonnières et calendaires (CVS-CJO) de Bercy.
Par ailleurs, l'excédent commercial de l'Allemagne, selon les données corrigées de variations saisonnières et calendaires de Destatis, s'est accru à 18,4 milliards d'euros en mai, à comparer à un surplus de 15,7 milliards engrangé le mois précédent.Dans l'actualité des sociétés françaises, Alstom et EFE Trenes de Chile ont signé un contrat de maintenance pour les systèmes de signalisation ferroviaire de la ligne de banlieue Santiago. Cette ligne s'étend sur 23 kilomètres.Atos annonce avoir été retenu par la direction des services numériques (DSN) de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour la mise en oeuvre de deux lots de marchés d'assistance portant sur des prestations de services numériques dans le domaine applicatif.Vallourec indique avoir remporté deux contrats pour la fourniture de produits OCTG (Oil Country Tubular Goods) destinés aux opérations de forage de CNOOC et PetroChina en Irak, contrats représentant un chiffre d'affaires potentiel de plus de 130 millions de dollars.
Enfin, Carrefour et Coopérative U annoncent avoir décidé de fonder une alliance européenne à l'achat, Concordis, qui aura pour objectif, 'en massifiant les volumes, d'accroître la compétitivité à l'achat de ses partenaires, au bénéfice ultime du consommateur'.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.