Pré-clôture
CAC40: sans tendance, comme W-Street malgré détente des taux
publié le 16/07/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris ne trouve toujours pas de tendance (score totalement inchangé) et le CAC40 pourrait évoluer un peu plus nettement dans le vert sans le plongeon de -18% de Renault : le constructeur a abaissé hier soir ses perspectives annuelles (voir plus bas).
Paris sans tendance et ce n'est pas Wall Street qui va lui en inspirer une puisque le Nasdaq perd un peu plus de 0,1% quand le Dow Jones en gagne autant (et le S&P500 reste stable depuis 45 minutes).On aurait pu justifier une réaction positive aux chiffres publiés à 14H30, mais ce n'est pas le cas.
Le Département du Travail (DoL) fait savoir que les prix à la production aux Etats-Unis ont stagné en juin par rapport au mois précédent, en données totales comme en données 'core' excluant l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux.L'administration américaine précise que, toujours d'un mois sur l'autre, une augmentation de 0,3% des prix producteurs pour les biens a compensé un tassement de 0,1% de ceux pour les services en juin.
Exprimée en variation annuelle, la hausse des prix producteurs a ralenti de 0,4 point à 2,3% le mois dernier en données brutes, et de 0,3 point à 2,5% hors alimentation, énergie et services commerciaux.C'est effectivement une bonne surprise alors que nombre de surtaxes douanières sont maintenant intégrées dans les prix (certains doutent que les chiffres publiés reflètent ces hausses, mais la baisse des coûts de l'énergie apporte un soulagement aux entreprises).
Après une stagnation en rythme séquentiel en mai (révisée par rapport à un repli de 0,2% estimé initialement), la production industrielle des Etats-Unis s'est accrue de 0,3% en juin, selon la Réserve fédérale.La Fed précise que dans le détail, la production manufacturière proprement dite n'a augmenté que de 0,1% et celle du secteur minier a baissé de 0,3%, mais que celle des services aux collectivités a grimpé de 2,8%.Toujours selon la Réserve fédérale, le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie américaine s'est amélioré de 0,1 point à 77,6% en juin, un niveau encore inférieur de deux points à sa moyenne de long terme (1972-2024).
A la mi-journée les résultats de Bank of America, Goldman Sachs (stable) et Morgan Stanley (-2,4%) ont été dévoilés et restent contrastésAu-delà des valeurs financières, les investisseurs surveilleront les résultats de sociétés comme Johnson & Johnson afin de savoir si les entreprises américaines semblent en mesure d'encaisser les effets des surtaxes douanières.Ce matin, l'équipementier néerlandais pour l'industrie des semi-conducteurs ASML (-8%) a confirmé sur une croissance de ses ventes de 15% en 2025, mais a précisé ne pas être en mesure d'affirmer que l'exercice 2026 serait en croissance ('profit warning' implicite, lourdement sanctionné).
Malgré ce contexte macroéconomique un peu flou et l'incertitude sur les effets réels de la politique protectionniste américaine, il y a des raisons d'anticiper une hausse des marchés d'actions européens durant les mois à venir, assure François-Xavier Chauchat, stratégiste chez Dorval Asset Management.L'Euro STOXX 50, l'un des indices paneuropéens de référence, affiche déjà une progression de 9,4% depuis le début de l'année, contre un gain de 6,2% pour le S&P 500, ce qui le conduit à afficher avec un PER de 15x, un niveau de valorisation rarement atteint depuis 2006.'Le regain d'optimisme des investisseurs, la reprise progressive du crédit bancaire et le bas niveau des spreads obligataires sont en effet de bon augure pour l'économie européenne, d'autant que les effets du plan budgétaire allemand devraient commencer à se faire sentir à partir de l'automne', ajoute François-Xavier Chauchat.
'Et nous demeurons convaincus que la BCE n'hésitera pas à accentuer son soutien si nécessaire', ajoute l'analyste de Dorval.Le professionnel fait par ailleurs valoir que le PER médian des 220 valeurs du MSCI Zone Euro est aujourd'hui aligné sur sa moyenne historique de 30 ans, à 15,2, bien en deçà des 18,4 atteints début 2015, soit une valorisation jugée 'normale'.'Sauf choc exogène majeur, nous pensons donc que le point haut du cycle financier européen est encore à venir, et que les perspectives économiques de la zone s'amélioreront une fois l'impact des droits de douane américains absorbé', estime-t-il.Dans cette optique, Dorval Asset Management dit maintenir une surpondération des valeurs européennes les plus sensibles au cycle économique et financier de la zone euro.Sur le compartiment obligataire, les US T-Bonds à 10 ans se détendent de -4,3Pts vers 4.44%, le '30 ans' retombe de 5,018% vers 4,978% et en Europe, le Bund 2035 efface -3Pts vers 2,685%, nos OAT -3Pts également vers 3,38%.
Le Dollar poursuit sa remontée et grappille 0,15% face à un Euro en retrait ver 1,1680$.Dans l'actualité des sociétés tricolores, Renault Group a publié hier soir ses données financières préliminaires au titre du 1er semestre. Le constructeur évoque un chiffre d'affaires de 27,6 milliards d'euros, en hausse de 2,5 %, avec une marge opérationnelle à 6 % et un free cash-flow limité à 47 millions d'euros, pénalisé par une variation de BFR d'environ -900 millions. Le Losange anticipe désormais une marge autour de 6,5 % et un free cash-flow entre 1 et 1,5 milliard d'euros, contre >7 % et >2 milliards précédemment, pointant notamment une performance du mois de juin moins élevée qu'anticipé.Sanofi rapporte que la FDA américaine a accordé la désignation 'fast track' à son SAR446597, thérapie génique intravitréenne à administration unique pour le traitement de l'atrophie géographique (AG) due à la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).Enfin Thales indique avoir signé un Memorandum of Understanding (MoU) avec RTX en vue d'acquérir la totalité des parts de Thales Raytheon Systems Air and Missile Defense Command And Control SAS (TRS AMDC2), co-entreprise française actuellement détenue à parts égales par des entités de Thales et RTX.
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