Pré-clôture
CAC40: la détente des taux profite à W-Street pas à l'EStoxx
publié le 21/07/2025
(CercleFinance.com) - Le nouveau mois boursier ('août') débute sur les chapeaux de roues à Wall Street (nouveau record du S&P500 avec plus de +0,65% à 6.335, record du Nasdaq-100 avec +0,8% à 23.264) tandis que la Bourse de Paris s'enfonce d'environ -0,5% (autour des 7.
785) contre -0,2% ce matin, notamment pénalisée par le luxe (-1,2% pour Hermès et LVMH).Il semblerait que le phénomène de 'vases communicants' au profit de Wall Street, qui se radicalise depuis début mai, ne s'épuise pas et continue de s'accélérer face à des places européennes en panne depuis 11 semaines), avec un Euro-Stoxx50 à -0,4% vers 5.
340.La semaine précédente a été marquée par une stagnation du marché parisien, qui a cédé 0,1% après avoir aligné deux semaines consécutives de progression, alors que le Nasdaq engrangeait +1,5%.Après les banques et quelques ténors américains en hors d'oeuvre la semaine passée, la saison des résultats va connaître un véritable coup d'accélérateur dans les jours qui viennent, avec les trimestriels de pas moins de 112 sociétés cotées sur le S&P 500, dont cinq figurant sur le Dow Jones.
Et le point d'orgue retentira avec les comptes trimestriels d'Alphabet et de Tesla dans le secteur des hautes technologie, ceux d'Apple, Amazon, Meta et Microsoft suivront la semaine prochaine.Les résultats des '7 magnifiques + Broadcom' sont attendus par les analystes en hausse de 14,1% sur le deuxième trimestre, à comparer avec une hausse de 3,4% pour le reste du S&P, à en croire des données de FactSet.La semaine s'annonce tout aussi chargée en Europe, où paraîtront les comptes de plusieurs poids lourds de la trempe de BNP Paribas, Dassault Systèmes LHVM, Nestlé, Nokia, SAP, TotalEnergies ou encore Thales.
Côté 'chiffres', l'indice des indicateurs avancés américains a reculé de -0,3% au mois de juin vers 98,8 (stabilité attendue), sous l'effet à la fois de la faiblesse des perspectives des consommateurs, de la baisse des commandes dans l'industrie et d'une remontée des inscriptions au chômage.Le Conference Board, qui souligne la contribution positive des marchés d'actions sur la statistique ('effet richesse'), dit ne pas anticiper de récession aux Etats-Unis cette année même si l'association professionnelle explique s'attendre à un ralentissement de la croissance à 1,6% en 2025 en raison de l'impact des surtaxes douanières sur les prix et de leurs conséquences au niveau de la consommation.
Le président américain a quelque peu déstabilisé les marchés en durcissant le ton sur les questions commerciales, notamment vis-à-vis de la Chine, de l'Inde, du Brésil, gros acheteurs de pétrole russe et qui sont menacés pour ce motif d'écoper de 100% de droits de douane par les US.L'agenda économique s'annonce un peu plus calme même si les PMI européens attendus jeudi permettront de savoir si la zone euro a continué d'afficher une croissance modérée en juillet.Si l'accroissement des dépenses militaires en Europe et le soutien budgétaire en Allemagne devraient donner un élan à la croissance cette année, la conjoncture reste freinée par le conflit commercial avec les Etats-Unis, les difficultés persistantes dans l'industrie et l'incertitude pesant sur l'économie chinoise.
Les stratèges de Bank of America faisaient récemment remarquer que la valorisation de l'indice Europe STOXX 600 n'intégrait pas de mauvaises surprises potentielles au niveau de l'activité, ce qui les conduit à sous-pondérer les actions du Vieux Continent.Au niveau des banques centrales, la BCE devrait maintenir jeudi sa politique monétaire inchangée dans un contexte de croissance meilleure que prévue et d'inflation maîtrisée.'Avec une politique monétaire globalement neutre, une inflation de retour à l'objectif des 2 % et une croissance qui surprend à la hausse, il n'y a pas besoin d'agir dans l'immédiat', soulignent les équipes de J. Safra Sarasin.Comme bon nombre d'observateurs, l'établissement suisse estime cependant que le renchérissement de l'euro et la mise en place de surtaxes douanières pourraient finir par forcer la main de la BCE cet automne.
'Si l'euro continue de s'apprécier, une baisse des taux en septembre deviendra plus probable, selon nous', prévient le spécialiste bâlois de la gestion de fortune.L'Euro prend 0,35% ce lundi, à 1,1680$, le '$-Index' chute de 0,5%, juste en dessous des 98.00 (à 97,97).Sur le compartiment obligataire, les US T-Bonds à 10 ans se détendent vers 4,358% (-7,5pts), le '30 ans' efface -8Pts à 4,900%.En Europe, le Bund 2035 évolue à 2,614% (-7,8pts) tandis que l'OAT efface -10Pts à 3,2970%: une soudaine détente que l'on peine à rapproche d'une 'stat' ou d'une prise de position d'un banquier central.Dans l'actualité des sociétés tricolores, EssilorLuxottica annonce avoir signé un accord avec la société sud-coréenne PUcore, pour acquérir tous ses actifs et entités dédiés au développement, à la fabrication et à la vente de monomères utilisés dans la production de verres d'optique ophtalmique hauts-indices.
Stellantis perd près de 1,5% après la présentation par le constructeur automobile de ses chiffres préliminaires au titre du premier semestre 2025, dont une perte nette estimée à 2,3 milliards d'euros et un profit opérationnel ajusté évalué à 0,5 milliard.Enfin, Air Liquide annonce démarrer sa nouvelle usine de Hwaseong, en Corée du Sud : plus grande usine de production de molybdène au monde, elle fournira Subleem, son offre innovante de matériaux avancés, aux principaux clients du secteur des semi-conducteurs.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.