Candriam : les performances des obligations restent asymétriques
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(AOF) - Bien que les marchés obligataires semblent particulièrement accueillants, Philippe Noyard (Global Head of Fixed Income) et Charudatta Shende, (Head of Client Portfolio Management - Fixed Income chez Candriam) pensent qu'il sera essentiel d'identifier les risques idiosyncratiques. "Les rendements sont peut-être de retour, mais les performances des obligations restent asymétriques. En l'absence de soutien de la part des banques centrales, les valorisations des émissions d'entreprises et d'États souverains sont de nouveau liées aux fondamentaux", affirment les deux analystes.
Les marchés obligataires, qui étaient récemment guidés par les banques centrales, sont désormais davantage influencés par les données économiques, les bilans et les business models. À cela s'ajoute l'importance croissante des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le risque de crédit.
Les entreprises entrent dans un environnement où le coût du service de la dette a considérablement augmenté.
Par ailleurs, les deux analystes de Candriam pensent "que les niveaux actuels des spreads sur l'Euro investment grade (145 points de base) et le Global high yield (420 points de base) ne reflètent pas correctement ces risques. Dans le segment du haut rendement, nous prévoyons également un élargissement des spreads de l'ordre de 500 points de base (avec toutefois une forte volatilité en 2024) et une augmentation modérée des taux de défaut à plus de 5%".
Les grandes tendances comme la numérisation, l'automatisation et l'intelligence artificielle ont une forte influence sur les activités des entreprises. La capacité d'adaptation des émetteurs sera essentielle.
Pour Philippe Noyard et Charudatta Shense, "il semble évident que les grandes entreprises dont les activités sont très diversifiées et qui ne sont pas axées sur le consommateur final sont beaucoup moins exposées au ralentissement économique. Le nouvel environnement favorise les entreprises peu endettées et offrant de la visibilité sur leurs flux de trésorerie. Certains émetteurs seront plus sensibles aux calendriers de remboursement et subiront des pressions pour se refinancer à des taux plus élevés".
S'il est peu probable que le segment investment grade dans son ensemble soit touché par un "mur des échéances", le segment du haut rendement pourrait être confronté à un problème de refinancement en 2025 et 2026.
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