Les 6 grands thèmes d'investissement à suivre en 2026
(Easybourse.com) Lors d'une conférence organisée le 24 novembre, BNP Wealth Management a présenté six grands thèmes d'investissement pour 2026. Malgré un contexte globalement favorable aux actifs risqués, l'environnement reste fragile, traversé par des incertitudes économiques et géopolitiques qui invitent à la prudence.
1. Profiter de la vague haussière des actions… avec discipline
Le premier thème met en avant la poursuite du cycle haussier sur les marchés actions. Même si la dynamique reste bien orientée et que le potentiel de progression demeure, le cycle entamé en octobre 2024 aborde sa quatrième année, une phase qui s’accompagne souvent d’une performance plus modérée et d’une volatilité accrue. L’idée centrale consiste donc à rester investi, tout en abordant cette période avec davantage de discipline. Cela passe par une gestion plus prudente, une couverture du risque de change face à un dollar susceptible de s’affaiblir, mais aussi par un rééquilibrage progressif des portefeuilles trop concentrés sur les grandes valeurs américaines. Les opportunités pourraient davantage venir de l’Europe, de l’Asie ou des marchés émergents, ainsi que de secteurs moins dépendants des géants technologiques. L’utilisation de stratégies à faible volatilité peut également permettre de préserver l’exposition aux actions tout en limitant l’impact des fluctuations.
2. Trouver du rendement dans un monde de taux en baisse
Le deuxième thème repose sur la recherche de rendement dans un contexte de baisse des taux d’intérêt. Les banques centrales ont entamé leur cycle d’assouplissement, ce qui réduit mécaniquement les rendements disponibles sur les marchés obligataires traditionnels, d’autant plus que l’inflation continue d’éroder les performances réelles. Pour maintenir un niveau de rendement satisfaisant, les investisseurs doivent se tourner vers d’autres segments, comme les obligations émises par les pays émergents, certains segments du crédit d’entreprise particulièrement solides, ou encore la dette privée et plus largement les marchés non cotés. Les stratégies actions axées sur les dividendes et les produits structurés peuvent aussi constituer une source de revenu complémentaire dans un environnement incertain.
3. Miser sur les grandes transformations : IA, transition énergétique, raréfaction des ressources
Le troisième thème concerne les grandes transformations structurelles que sont l’intelligence artificielle, la transition énergétique et la raréfaction des ressources. Après plusieurs années de hausse rapide des valorisations, les investisseurs se montrent désormais plus sélectifs vis-à-vis des entreprises directement exposées à l’IA. L’intérêt se porte davantage sur les acteurs qui bénéficient indirectement de son essor : producteurs d’électricité, infrastructures énergétiques, centres de données, fabricants de semi-conducteurs, de capteurs ou de robots industriels. Ces segments sont essentiels à l’adaptation de l’économie réelle et devraient tirer parti des gains de productivité liés à l’IA.
4. Investir dans un monde de rareté : métaux stratégiques et précieux
Le quatrième thème s’inscrit dans un monde où les ressources deviennent plus rares et plus stratégiques. L’or et les autres métaux précieux s’imposent comme des valeurs refuges de plus en plus recherchées, soutenus par la demande des banques centrales et des particuliers. Parallèlement, les métaux stratégiques indispensables à la transition énergétique et numérique – comme le cuivre ou les terres rares – évoluent dans un contexte de sous-investissement chronique, créant un déséquilibre durable entre l’offre et la demande. Ces tendances renforcent l’intérêt d’une exposition ciblée, que ce soit via des entreprises minières, des fonds spécialisés ou des produits indexés sur des paniers de matières premières.
5. Faire face à l’explosion de la dette publique
Le cinquième thème porte sur la gestion de la dette publique, devenue un enjeu central pour les pays développés. Les États doivent jongler entre des niveaux d’endettement très élevés, la nécessité d’investir massivement dans la transition énergétique et numérique, et la volonté de maintenir la cohésion sociale. Les banques centrales pourraient être amenées à tolérer une inflation légèrement plus élevée pour alléger le poids réel de la dette. Dans ce cadre, les actifs réels ou ceux offrant une protection contre l’inflation — comme l’immobilier, les infrastructures, certaines obligations indexées ou encore les matières premières — retrouvent tout leur intérêt, tout comme les actions de sociétés capables d’ajuster leurs prix en fonction de l’évolution de leurs coûts.
6. L’Asie, toujours incontournable
Le dernier thème enfin s’intéresse à l’Asie, une région que beaucoup d’investisseurs européens ont délaissée ces dernières années mais qui demeure pourtant incontournable. Les perspectives se sont améliorées depuis que les autorités chinoises ont adopté une posture plus favorable au marché, ce qui a entraîné un rebond des performances, non seulement en Chine, mais aussi en Corée du Sud et au Japon. La région bénéficie de valorisations attractives et d’un effort considérable en matière de recherche et développement, qui lui confère un leadership dans des secteurs clés comme les semi-conducteurs, les batteries, les véhicules électriques ou la robotique. Pour s’exposer à cette dynamique, des solutions thématiques centrées sur l’Asie ou sur les grandes tendances technologiques et énergétiques peuvent constituer des voies d’accès pertinentes.
En résumé, l’année 2026 s’annonce porteuse mais exigeante. Les risques d’un ralentissement économique plus prononcé, d’une hausse des défauts de crédit ou d’ajustements brutaux dans certains segments – notamment ceux liés à l’IA – demeurent bien présents. Dans ce contexte, une stratégie fondée sur la diversification, la sélectivité et une exposition équilibrée entre les grandes zones de croissance apparaît comme la meilleure manière d’optimiser le couple rendement/risque.
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Imen Hazgui
Publié le 01 Décembre 2025