Interview de Laurent Fiard : PDG de Visiativ

Laurent Fiard

PDG de Visiativ

Les entreprises industrielles ont bien compris ce que pouvait leur apporter le numérique

Publié le 12 Mai 2014

Pouvez-vous nous présenter Visiativ et le positionnement de la société sur le marché français de l’édition de logiciels ?
Nous sommes à la fois un éditeur et un intégrateur de logiciels, basé à Lyon. En tant qu’intégrateur nous sommes partenaires de Dassault Systemes dans le domaine des logiciels 3D à destination de l’industrie, avec plus de 5000 clients équipés à ce jour. Nous avons également développé notre propre plateforme logicielle collaborative qui s’adresse à une large variété de secteurs (laboratoires pharmaceutiques, agro-alimentaire, mode/retail, etc) et compte environ 4000 clients. Nos clients sont principalement des PME et ETI (ndlr : entreprises de taille intermédiaire). Notre chiffre d’affaires, en hausse de 11% par an ces cinq dernières années, a atteint 49,2 millions d’euros en 2013 pour un résultat d’exploitation de 2,3 millions d’euros. Nous nous positionnons comme un accélérateur de la transformation numérique des entreprises.

Le tissu industriel français a beaucoup souffert ces dernières années. Cela n’a-t-il pas retardé les investissements dans les nouvelles technologies ?
Au contraire, il y a une forte demande de la part des entreprises industrielles qui ont bien compris ce que pouvaient leur apporter les nouvelles technologies du numérique en termes de performance. Nous leur proposons une plateforme globale qui leur permet de s’ouvrir sur leur écosystème (clients, fournisseurs, collaborateurs). De plus en plus, l’entreprise est connectée, les clients et collaborateurs sont au centre de la création de valeur. Nous pensons que ce mouvement cela va s’accélérer dans les prochaines années, grâce notamment au « prêt numérique » mis en place par BpiFrance et qui s’adresse justement aux PME et ETI. Nous tablons par conséquent sur la poursuite de notre croissance.

Vous souhaitez lever entre 6 et 9 millions d’euros lors de votre introduction sur Alternext (1ère cotation prévue le 28 mai). A quoi cette somme va-t-elle servir ?
L’introduction en bourse vise à accompagner notre croissance organique mais aussi et surtout à accélérer notre croissance externe. Ces dernières années, nous avons réalisé un ou deux acquisitions en moyenne par an. Nous voulons maintenir ce rythme et jouer un rôle dans la consolidation du secteur des éditeurs de logiciels. Nous visons des cibles d’environ 5 millions d’euros de chiffre d’affaires, rentables, qui nous permettront de nous renforcer dans le domaine des plateformes collaboratives. Dans cette optique de croissance rentable, la bourse est pour nous un outil très important.

Propos recueillis par François Schott