Interview de Daniel Sauvaget : Ecomiam, N°3 du surgelé, accélère et entre en bourse

Daniel Sauvaget

Ecomiam, N°3 du surgelé, accélère et entre en bourse

Nos ambitions à 5 ans sont claires : un chiffre d'affaires multiplié par 5

Publié le 29 Septembre 2020

Pourriez-vous présenter Écomiam en quelques mots ?

Écomiam est le numéro 3 de la distribution spécialisée de produits frais surgelés. C’est une aventure entrepreneuriale familiale qui a débuté en 2009 en Bretagne. Nous avons aujourd’hui 27 points de vente, pour l’essentiel en Bretagne et en Pays de Loire, et nous disposons d’une offre « click and collect » et d’un site de vente en ligne assurant la livraison en France métropolitaine en 48 h. Nous avons construit un modèle qui vise à s’approcher au plus près des préoccupations de nos clients sur la qualité et le prix des produits qu’ils consomment.

• Votre entreprise repose sur un corpus de valeurs et d'engagements très précis. Pouvez-vous nous en dire plus ?

En effet, ce qui nous différencie de nos concurrents, c’est que chez écomiam chaque produit vendu est 100 % français, si possible local, que chacun puisse le vérifier grâce à la facilité de la traçabilité, mais aussi que la vente profite à tous les acteurs de la chaîne, du producteur au consommateur. Nous avons mis en place une méthode de transparence sur les prix : chaque étiquette indique ce qui constitue le prix final d’un produit. De plus, nous cherchons à être accessibles au plus grand nombre. Cela passe par un marketing réduit à son minimum, chez nous pas d’emballage superflu et pas de publicité. Cette économie est répercutée directement sur les produits et c’est aussi le client qui est gagnant à la fin. De plus, moins de marketing nous permet de réduire notre impact environnemental, puisque plus de marketing sur nos produits impliquerait plus d’emballage.

• Sur quel marché évolue aujourd’hui Écomiam ?

Nous évoluons sur le marché de la distribution de produits surgelés dans lequel nous avons des concurrents très identifiés auprès du public tels que Picard et Thiriet, respectivement numéro 1 et 2 du secteur, mais avec lesquels nous avons des différences en termes de positionnement : des produits bruts à cuisiner, de qualité et au juste prix. Nous sommes les seuls à avoir fait ces choix audacieux, là où nos concurrents sont plutôt reconnus comme « traiteurs du surgelé » avec une offre importante de plats préparés. Le marché français des produits surgelés à domicile est de l’ordre de 7 milliards d’euros par an. Nous avons la conviction que notre modèle a une belle place à y prendre.

• À quelle stratégie répond la décision de votre introduction en bourse ?

Depuis 2009, nous avons travaillé à faire aboutir notre modèle et nous savons aujourd’hui que les consommateurs y sont sensibles. Nous souhaitons donc consolider notre place de numéro 3 et commercialiser nos produits auprès de l’ensemble des Français, ce qui passe notamment par l’élargissement de notre réseau. Concrètement, notre objectif est l’ouverture de 20 nouveaux magasins par an d’ici fin 2025, soit un total de 125 points de vente. La bourse est également un vecteur qui permet d’accroître notre notoriété et ainsi augmenter la fréquentation de nos magasins tout en préservant notre indépendance et nos valeurs.

• Quelles sont vos perspectives de croissance ?

L’exercice 2020 qui se termine fin septembre est déjà bien orienté puisque nous devrions être à plus de 22 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un résultat d’exploitation supérieur à 250 K€. Nos ambitions à 5 ans sont claires : un chiffre d’affaires multiplié par 5 pour atteindre 110 millions d’euros en 2025, ce qui devrait conduire à un résultat d’exploitation de 7 millions d’euros. Soit une marge opérationnelle de 6 %.

La souscription des titres à cette introduction en bourse est proposée sur EasyBourse aux détenteurs de PEA, PEA PME-ETI, et Compte-Titres. La souscription se fait depuis l’espace client en cliquant ici.

JEANSON Aymeric