Ouverture dans le désordre en vue en Europe
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes devraient ouvrir en ordre dispersé jeudi, entre les craintes de récession aux Etats-Unis, la poursuite attendue du resserrement monétaire de la Réserve fédérale et les ventes supérieures aux attentes de LVMH au premier trimestre.
Les contrats à terme suggèrent une hausse de 0,61% pour le CAC 40 parisien, de 0,06% pour le FTSE à Londres et un repli de 0,01% pour le Dax à Francfort.
Plusieurs responsables de la Réserve fédérale ont envisagé le mois dernier de suspendre le cycle de hausses de taux d'intérêt, mais le niveau encore trop important de l'inflation les a finalement convaincus d'opter pour une augmentation d'un quart de point, montre le compte-rendu de la réunion des 21 et 22 mars.
Bien que le personnel de la Fed chargé d'évaluer les retombées potentielles des tensions dans le secteur bancaire ait prévu une "récession légère" à partir de la fin de cette année, une majorité d'observateurs pense que la banque centrale n'aura d'autre choix que d'opter pour une autre hausse de taux dans trois semaines.
En effet, la hausse de l'inflation sous-jacente, qui exclut l'alimentation et l'énergie, s'est légèrement accélérée en mars pour s'établir à 5,6% sur un an, contre 5,5% en février.
"Nous nous attendons à ce que l'inflation diminue progressivement mais reste élevée jusqu'à fin 2023", a déclaré Ryan Sweet, chef économiste chez Oxford Economics. "Par conséquent, la Fed devrait maintenir ses taux à un niveau élevé jusqu'à la fin de l'année, contrevenant ainsi aux attentes du marché sur une baisse des taux."
La prudence des investisseurs est renforcée par l'approche de la saison des résultats des entreprises américaines pour le premier trimestre, qui commence vendredi avec les banques JPMorgan, Citi et Wells Fargo.
LES VALEURS A SUIVRE :
En Europe, les résultats vont progressivement commencer à pleuvoir également. Le géant mondial de l'industrie du luxe LVMH a ouvert le bal mercredi soir en publiant une croissance de ses ventes plus de deux fois supérieure aux attentes, à la faveur du rebond de l'activité en Chine.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse mercredi après la publication des "minutes" de la Fed montrant que plusieurs de ses responsables ont exprimé leurs inquiétudes sur le secteur bancaire.
L'indice Dow Jones a cédé 0,11%, ou 38,29 points, à 33.646,50 points, le S&P-500 a perdu 16,99 points, soit 0,41%, à 4.091,95 points et le Nasdaq Composite a reculé de 102,54 points (-0,85%) à 11.929,34 points.
Parmi les 11 principaux secteurs du S&P-500, sept ont fini en territoire négatif, le secteur de la consommation discrétionnaire subissant la perte la plus importante (-1,54%).
American Airlines a chuté de 9,2% après avoir fait état d'un bénéfice inférieur aux prévisions pour le premier trimestre.
EN ASIE
Le Nikkei à Tokyo (+0,26%) a fini dans le vert pour la cinquième séance consécutive grâce à la progression des valeurs de la distribution.
À Hong Kong, le Hang Seng cède 0,68% après une information du Financial Times selon laquelle la société d'investissement SoftBank a décidé de vendre la quasi-totalité de ses parts dans Alibaba, en repli de 2,65%.
Par ricochet, le CSI300, l'indice de référence chinois, abandonne 0,73% malgré la hausse inattendue des exportations en mars et la baisse moins marquée des importations.
CHANGES/TAUX
Le dollar est inchangé face à un panier de devises de référence et l'euro s'affiche à 1,0987 dollar (-0,02%).
La livre sterling a peu réagi à l'annonce d'une stagnation de l'économie britannique en février alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une croissance de 0,1% en moyenne. L'Office national de la statistique a par ailleurs révisé la croissance du Royaume-Uni à 0,4% en janvier, contre 0,3% dans une précédente estimation.
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule légèrement à 3,4018% dans les échanges en Asie. Son équivalent allemand est stable à 2,358%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole baissent un peu, les investisseurs faisant preuve de prudence avec les inquiétudes persistantes concernant une possible récession américaine et la baisse de la demande de brut.
Le Brent recule de 0,25% à 87,11 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,16% à 83,13 dollars.
(Edité par Kate Entringer)
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