Kering: Le CA chute de 15% au T2, Gucci pèse toujours
(Reuters) - Kering a fait état mardi d'une chute de 15% à données comparables de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, plombé notamment par la mauvaise performance de sa marque phare en difficultés, Gucci.
Le chiffre d'affaires sur la période a reculé à 3,7 milliards d'euros contre 4,5 milliards à la même période un an plus tôt. Les analystes tablaient sur un repli des ventes de 13% selon un consensus Visible Alpha cité par UBS.
Les ventes de Gucci, qui ont atteint 1,46 milliard, accusent un repli de 25% en comparable.
Sur l'ensemble du premier semestre, le résultat opérationnel courant de Kering chute de 39% à 969 millions d'euros.
"Si les résultats publiés restent encore bien en deçà de notre potentiel, (...) les efforts déployés depuis deux ans ont permis de poser des bases solides", a déclaré le PDG de Kering François-Henri Pinault dans un communiqué, citant "un contexte de marché particulièrement exigeant".
Kering, dont l'action a perdu 60% de sa valeur en deux ans, a annoncé le mois dernier l'arrivée de l'ex-patron de Renault Luca De Meo à la tête du groupe, afin de relancer son activité et notamment redresser Gucci.
Kering est également sous pression aux Etats-Unis, où il enregistre plus de 20% de ses ventes, après le nouvel accord commercial conclu entre Bruxelles et Washington qui porte les droits de douane américains sur les exportations européennes à 15%.
"L'impact des droits de douane pour nous reste tout à fait gérable", a assuré la directrice financière Armelle Poulou lors d'une conférence de presse.
Les marques de Kering ont déjà augmenté leurs prix à l'échelle mondiale et plus particulièrement aux États-Unis, où le groupe adopte une approche mesurée tout en surveillant de près le sentiment des consommateurs, a précisé Armelle Poulou.
"Nous sommes aussi conscients du sentiment du consommateur et pourrions éventuellement envisager une deuxième vague d'ajustements à l'automne", a-t-elle ajouté.
Kering a annoncé avoir réduit sa dette nette à 9,5 milliards d'euros à fin juin contre 10,5 milliards à la fin 2024, en grande partie grâce à des cessions de biens immobiliers.
(Rédigé par Augustin Turpin, avec Tassilo Hummel, édité par Blandine Hénault)
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