Quelle est la dynamique actuelle des marchés asiatiques ?
Au Japon, l’indice Nikkei a atteint un record historique à 48 570 points, dépassant enfin le sommet de décembre 1989. Il aura fallu trente-cinq ans pour franchir ce cap, et en un peu plus d’un an et demi, l’indice a progressé de plus de 25 % au-delà de ce niveau.
À l’échelle régionale, l’indice MSCI Asia a doublé depuis la fin de 2022, une performance remarquable, à comparer à la hausse d’environ 130 % du Nasdaq sur la même période.
De son côté, le MSCI China affiche un gain d’environ 52 %, proche de celui de l’Euro Stoxx 50.
Ces évolutions traduisent une montée en puissance structurelle de l’Asie, qui représente désormais près de 30 % du PIB mondial et pourrait atteindre 50 % d’ici 2030.
La région, qui abrite plus de la moitié de la population mondiale, constitue un pilier du commerce international, soutenu par des échanges intra-asiatiques denses et un rôle central dans les exportations mondiales.
Elle se positionne également comme un marché de consommation majeur, porté par la croissance rapide de la classe moyenne et l’émergence de nouvelles dynamiques domestiques.

Pourquoi l’Asie est-elle considérée comme un moteur de la révolution technologique ?
Longtemps perçue comme l’atelier industriel de la planète, l’Asie s’impose désormais comme l’un des pôles majeurs de l’innovation technologique mondiale. La région ne se contente plus d’assembler les produits conçus ailleurs : elle invente, développe et exporte les technologies de demain.
Si l’on prend le cas des semi-conducteurs, l’Asie représenterait aujourd’hui 75% de la production mondiale. Mais cette domination ne se limite plus à la production : l’innovation y progresse à un rythme soutenu, portée par des écosystèmes dynamiques en Chine, au Japon, en Corée du Sud et en Inde.
Ces pays se distinguent dans des domaines stratégiques tels que les véhicules électriques, l’électronique avancée, l’intelligence artificielle, la robotique, les drones et les services numériques. De Pékin à Bangalore, en passant par Séoul et Tokyo, la région multiplie les initiatives pour soutenir la recherche et la montée en gamme industrielle.
Ainsi, l’Asie n’est plus seulement “l’usine du monde” : elle en devient le laboratoire d’innovation, au cœur de la transformation technologique globale.

Comment est structurée l’équipe Asie de La Financière de l’Échiquier ?
La Financière de l’Échiquier (LFDE) a consolidé son expertise asiatique, avec la mise en place d’une équipe dédiée et le renforcement de ses partenariats régionaux
Placée sous la direction de Kevin Rithi Net, gérant des actions asiatiques depuis près de 15 ans, l’équipe réunit Sébastien Djaoui, fort de plus de vingt-cinq ans d’expérience sur les marchés asiatiques, et Inès Bensaid, analyste spécialisée dans la recherche fondamentale.
Ce trio s’appuie sur plusieurs pôles thématiques internes — technologie, transition énergétique et santé — afin de croiser les expertises sectorielles et géographiques.
La Financière de l’Échiquier bénéficie également d’un partenariat stratégique avec la société chinoise AIFMC, gestionnaire d’environ 90 milliards de dollars d’actifs, dont près de 20 milliards investis en actions.
Ce partenariat initié en 2020 apporte une expertise locale précieuse, notamment en recherche macroéconomique et en sélection de titres sur les marchés de Shanghai, Hong Kong et des actions de catégorie A. Un partenariat similaire est actuellement à l’étude pour l’Inde.
Cette approche traduit la volonté de LFDE de s’appuyer sur des relais locaux solides pour affiner sa compréhension des marchés domestiques et la pertinence de ses choix d’investissement.

En quoi consiste la gamme de fonds asiatiques ?
La gamme de fonds asiatiques proposée par La Financière de l’Échiquier se compose de quatre produits complémentaires, chacun conçu pour capter les dynamiques propres à un marché spécifique de la région.
• LBP AM ISR Actions Croissance Chine (FR0010881755), lancé en 2010 et repris en gestion interne en avril 2024, représente environ 180 millions d’euros d’encours.
• Echiquier Japan (FR001400NWA6), créé en avril 2024, affiche déjà plus de 30 millions d’euros d’actifs sous gestion.
• Echiquier Emerging Ex China (FR001400O0Z4), lancé à la fin du même mois, gère près de 60 millions d’euros.
• Et Echiquier India (LU2874072890), inauguré en juillet 2025.
Chaque fonds repose sur une gestion de conviction, concentrée sur 30 à 40 titres, privilégiant une approche par pays. .
Cette granularité permet d’adapter finement les stratégies d’investissement aux spécificités de chaque marché.

Quels sont les principaux axes stratégiques par pays ?

L’Inde : une transformation profonde
Cinquième économie mondiale, l’Inde incarne l’une des histoires de croissance les plus prometteuses de la région, soutenue par une hausse annuelle moyenne de son PIB de plus de 6 % prévue sur les cinq prochaines années.
Avec plus de 50 % de sa population âgée de moins de 25 ans et une classe moyenne en forte expansion, le pays bénéficie d’un formidable levier démographique.
Les réformes structurelles et les incitations à la relocalisation industrielle attirent les investisseurs internationaux : Apple produit désormais plus de 15 % de ses iPhone en Inde.
Les thématiques d’investissement se concentrent sur la consommation domestique, les infrastructures, l’inclusion financière et l’économie numérique.
L’essor du tourisme et des services en ligne, dont la valeur est passée de moins d’un milliard à plus de sept milliards de dollars en quelques années, illustre cette dynamique.

Les marchés émergents hors Chine : équilibre entre croissance et valorisation

L’univers des marchés émergents hors Chine regroupe plus de 1 200 entreprises de taille significative, réparties autour de trois blocs dominants :
• La technologie, portée par la Corée du Sud et Taïwan ;
• La consommation domestique, soutenue par l’Inde et l’Asie du Sud-Est ;
• Les matières premières et infrastructures, concentrées en Amérique latine et au Moyen-Orient.
La décote actuelle d’environ 30 % sur les valorisations, comparée à une moyenne historique de 20 %, laisse entrevoir un potentiel de revalorisation.
La stratégie du fonds repose sur quatre thèmes clés : la montée de la classe moyenne, l’inclusion financière, l’innovation et la transition énergétique.

La Chine : vers une mutation structurelle
Après un plan de soutien aux marchés en 2024 et un rapprochement entre l’État et le secteur privé début 2025, la Chine entame une nouvelle phase de normalisation.
Le pays délaisse progressivement l’immobilier et la dette au profit de secteurs d’avenir : technologie, consommation, robotique et intelligence artificielle.
L’épisode DeepSeek a démontré la volonté du pays de renforcer son autonomie technologique.
Le portefeuille d’investissement s’articule autour de quatre priorités : indépendance énergétique et technologique, émergence de champions nationaux, développement de la consommation intérieure, et création de valeur pour l’actionnaire.

Le Japon : un renouvellement économique durable
Entré dans sa troisième année de surperformance boursière, le Japon combine aujourd’hui progression des valeurs domestiques et dynamisme des exportateurs.
Les négociations salariales de 2025 ont abouti à des hausses d’environ 5 %, les plus fortes depuis trois décennies, confirmant la sortie durable de la déflation.
Les réformes de gouvernance engagées depuis 2023 visent à améliorer la rentabilité du capital, encourager les rachats d’actions et réduire les participations croisées.
Le yen, toujours compétitif, soutient les exportations, tandis que la normalisation monétaire reste graduelle.
La stratégie d’investissement privilégie les entreprises orientées vers la consommation, celles engagées dans l’amélioration de la gouvernance et les leaders mondiaux des secteurs technologiques, de l’IA, de la défense et de la transition énergétique.

Comment les critères ESG sont-ils intégrés dans la gestion ?
La Financière de l’Échiquier intègre pleinement les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans ses processus d’investissement.
Cette approche s’appuie sur le modèle d’analyse ISR propriétaire GREaT de LBP AM, structuré autour de quatre piliers : Gouvernance responsable, gestion durable des Ressources, transition Energétique et développement des Territoires.
Le dispositif est enrichi par un dialogue actif avec les entreprises et une évaluation qualitative de leurs pratiques.
Certaines activités, notamment dans les matériaux de base, font l’objet d’exclusions ciblées, tandis que l’engagement actionnarial demeure central, en particulier sur les sujets de gouvernance et de transition climatique.

Quelles sont les valorisations actuelles et les principaux risques ?
Les valorisations diffèrent selon les marchés mais restent globalement attractives.
En Inde, elles se normalisent (de 23 à 20 fois les bénéfices), tandis qu’en Chine, les ratios cours/bénéfices sont remontés d’un plancher de 5-8 fois à environ 14 fois.
La Corée du Sud demeure sous-valorisée malgré ses réformes, et le Japon conserve un potentiel solide.
Les tensions géopolitiques entre les États-Unis et la Chine, la fragilité du secteur immobilier chinois et les incertitudes de change figurent parmi les principaux risques identifiés.
Le cas de Taïwan reste crucial en raison de son rôle central dans les semi-conducteurs, même si les efforts de relocalisation industrielle visent à atténuer cette dépendance.

Quelle conclusion tirer de ces perspectives ?
L’Asie s’affirme plus que jamais comme un pilier de la croissance et de l’innovation mondiales.
La combinaison de transformations structurelles, de réformes économiques et d’une démographie dynamique crée un environnement d’investissement d’une richesse exceptionnelle.
Grâce à ,une gestion de conviction et une approche différenciée par pays, La Financière de l’Échiquier vise à capter durablement cette dynamique à travers ses quatre fonds complémentaires : Chine, Japon, Inde et Émergents hors Chine.

AVERTISSEMENT 

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