Pré-ouverture
CAC 40: des signes de fébrilité avant l'inflation américaine
publié le 14/02/2023
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait débuter sur une note hésitante mardi à l'ouverture d'une séance qui sera marquée par la publication des statistiques très attendues de l'inflation aux Etats-Unis.Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison fin février - avance de 6,5 points à 7218 points, annonçant un début de séance autour de l'équilibre.
Le mouvement de repli amorcé la semaine dernière sur les actions s'était interrompu hier avec un rebond de plus de 1,1% pour le CAC, qui se maintient toujours au-dessus de son support majeur de court terme des 7105 points.Wall Street a également démarré la semaine du bon pied, alors que l'indice S&P 500 avait signé la semaine dernière sa pire performance hebdomadaire en près de trois mois.
Mais une certaine prudence devrait l'emporter ce mardi à quelques heures de la statistique de l'inflation aux Etats-Unis qui pourrait conforter le rebond du début d'année, ou au contraire le faire cesser.Le Département du Travail américain doit publier à 14h30 (heure de Paris) les statistiques mensuelles des prix à la consommation, un rendez-vous très attendu au vu de la récente résurgence de l'inflation et de la remontée des taux d'intérêt.
Des chiffres supérieurs au consensus pourraient favoriser une hausse des rendements des emprunts d'Etat et raviver les craintes sur un nouveau durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale.Après avoir culminé à 9,1% en rythme annuel en juin, le taux annuel d'inflation semble désormais avoir passé son pic, puisqu'il est ressorti à 6,5% au mois de décembre.Du fait du redressement des prix à la pompe, qui ont pris 10% en un mois, le consensus s'attend à une accélération de l'inflation à +0,5% au mois de janvier, mais la statistique devrait ralentir à 6,2% en base annuelle.
Une bonne maîtrise des prix permettrait de confirmer le scénario d'un 'atterrissage en douceur' de l'économie actuellement privilégié par les investisseurs, à savoir un reflux de l'inflation accompagné d'un ralentissement de la croissance, mais sans retombée en récession.Selon ce schéma à la 'goldilocks', la croissance ne serait ni trop molle ni trop élevée et les liquidités ni trop rares ni trop abondantes, un environnement que les marchés apprécient et qui leur permet de monter tranquillement.Mais certains pessimistes rappellent que l'inflation est toujours loin d'être vaincue.'La désinflation est certes engagée, comme Jerome Powell l'a reconnu dans ses récents discours, mais elle n'est pas uniforme: très forte pour l'énergie, plus lente pour la plupart des biens, inexistante pourles services', soulignent les équipes d'Oddo BHF.
Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.