Pré-clôture
CAC40 : pas vraiment rassuré par un 'NFP' US démentant 'ADP'
publié le 07/07/2023
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris (+0,3% vers 7.110, dans des volumes anémiques) tente de se reprendre un peu à la veille du weekend et comptait sur la publication du 'NFP' à 14H30 pour se rassurer.Et bonne surprise, les créations 'officielles' d'emplois US au mois de juin ressortent bien en deçà des attentes (209.
000 contre 245.000 attendu) et démentent totalement les chiffres fleuves publiés par ADP la veille (+495.000)... dont la publication aurait provoqué la spirale baissière observée la veille (décrochage de plus de 3% de la veille).La baisse des indices boursiers s'était doublée d'une brusque remontée des rendements obligataires dans la perspective d'un durcissement de la politique monétaire de la Fed.
Les marchés auraient donc dû être rassurés ce vendredi, mais le 'NFP' s'impose comme un 'non-événement' et ni les indices boursiers, ni les marchés obligataires ne connaissent d'embellie depuis 14H30.C'est même tout le contraire avec un CAC40 qui efface la moitié de ses gains affichés vers 14H15, les OAT et les Bunds continuent de se dégrader : +1Pt à 3,201% et 2,64% respectivement, soit de +25Pts à +30Pts (pour les BTP italiens) sur la semaine, c'est énorme.
Les T-Bonds ont même fusé jusque de 4,04 vers 4,10% avant de se calmer un peu vers 4,06%.Wall Street a entamé la séance dans le rouge avec un Dow Jones à -0,2% (il avait fortement rebondi sur ses plus bas la veille), le VIX restant plus ou moins inchangé (mais il s'est tendu de +2Pts à 15,5 cette semaine).Le marché parisien a vécu une semaine difficile, caractérisée par quatre séances dans le rouge (pour un repli cumulé voisin de -4%), un mouvement de consolidation qui l'a finalement conduit à enfoncer son support majeur des 7.
350 puis des 7.150 points.Depuis plusieurs mois, certains analystes s'inquiètent de la 'dissonance cognitive' des marchés, qui privilégient le scénario 'rose' d'une absence de récession ('soft landing') et d'une normalisation rapide de l'inflation.Les créations d'emplois du mois de juin aux Etats-Unis ont nettement ralenti en juin aux Etats-Unis, mais le taux de chômage s'est tassé à 3,6% (contre 3,7% en mai) et les hausses salariales ont dépassé les attentes, livrant un tableau toujours contrasté du marché du travail.Le nombre des emplois créés a été de 209.
000 le mois dernier, alors que le marché en attendait 245.000. Par ailleurs, les statistiques de mai et d'avril ont été revues à la baisse, respectivement de 339.000 à 306.000 postes et de 294.000 à 217.000 (soit -110.000 au total).Le revenu horaire moyen a augmenté de 12 cents, soit de 0,4% à près de 33,6 dollars, donnant une revalorisation salariale annuelle de 4,4%.Les chiffres de la matinée ont eu peu d'impact sur le CAC : le solde commercial de la France s'établit à -9,2MdsE en mai 2023 selon la Direction générale des douanes. Il est stable sur le mois, après s'être redressé de 0,3 milliard d'euros en avril.
Les importations et les exportations augmentent toutes deux de 0,4 milliard pour s'établir respectivement à 60,5 milliards d'euros et 51,3 milliards d'euros.La balance des paiements courants de la France a enregistré en mai un déficit de 700 millions d'euros, après un déficit révisé à 1,7 milliard en avril, selon des données CVS-CJO publiées vendredi par la Banque de France.Sur le front des changes, l'Euro reprend son ascension à 1,0920, soit +0,25%, l'Or résiste et se redresse même de +0,3% vers 1.923$.Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.