Pré-ouverture
Wall Street vue en baisse, entre Fed et rendements
publié le 13/01/2025
par Pauline Foret
(Reuters) - Wall Street est attendue en baisse lundi à l'instar des Bourses européennes qui reculent à mi-séance, fléchissant à mesure que les investisseurs abandonnent l'espoir d'une baisse des taux de la Réserve fédérale en 2025. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse, indiquant un recul de 0,29% pour le Dow Jones, de 0,8% pour le Standard & Poor's-500 et de 1,2% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 perd 0,78% à 7.372,91 points vers 11h48 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,70% et à Londres, le FTSE 100 cède 0,36%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,95%, le FTSEurofirst 300 de 0,82% et le Stoxx 600 de 0,83%.
Après la publication, vendredi, d'un rapport sur l'emploi aux États-Unis bien au-dessus des attentes, les marchés ne prennent même plus en compte la possibilité d'une unique baisse des taux de la Réserve fédérale en 2025.
"Après un très bon rapport sur l'emploi, nous estimons que le cycle de réductions est terminé, a déclaré Aditya Bhave, économiste en chef adjoint pour les États-Unis chez BofA.
"Le débat devrait se tourner vers une hausse des taux, qui pourraient être à l'ordre du jour si l'indice "core PCE" dépasse les 3% et que les attentes quant à l'inflation sont déstabilisées", a-t-il ajouté, alors que l'indice des prix à la consommation est attendu ce mercredi.
La récente correction des marchés d'emprunts d'État à travers le monde a par ailleurs permis au dollar de se renforcer à nouveau et aux rendements à long terme des deux côtés de l'Atlantique d'atteindre des sommets.
Les "gilts" britanniques ont été particulièrement affectés, le taux à 30 ans atteignant un plus haut depuis 1998 sur fond d'inquiétudes quant à la possibilité que Londres doive recourir à de nouveaux emprunts afin de remplir ses obligations budgétaires. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Le SECTEUR DE L'ÉNERGIE américain grimpe dans les échanges avant-Bourse dans le sillage des prix du pétrole, renforcés par le dernier train de sanctions imposé sur le pétrole russe. Exxon Mobil prend 0,9%, Chevron 0,7% et Occidental Petroleum 1,7%.
VALEURS EN EUROPE
À Paris, Biomerieux gagne 4,2% après l'annonce d'un accord pour acquérir la start-up norvégienne SpinChip Diagnostics tandis qu'Eurazeo (+2%) est porté par un relèvement du conseil de Goldman Sachs à l'"achat".
À Londres, Entain gagne 2,24% après avoir précisé ses perspectives annuelles, s'attendant à présent à un bénéfice de base dans le haut de la fourchette de ses prévisions.
TAUX
Les rendements obligataires des deux côtés de l'Atlantique continuent leur flambée après le rapport sur l'emploi américain et sur fond d'inquiétudes quant à la reprise de l'inflation après l'arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Le rendement des Treasuries à dix ans gagne 0,8 point de base (pb) à 4,7820% et le deux ans 1,5 pb à 4,4109%.
Le rendement du Bund allemand à dix ans prend 1,8 pb à 2,5860%, le deux ans 0,8 pb à 2,2870%.
Le rendement du Gilt britannique à trente ans, qui a atteint un record depuis 1998 en début de séance, cède 2,1 pb à 5,43%.
CHANGES Le dollar grimpe à nouveau lundi tandis que les autres devises fléchissent largement après la statistique sur l'emploi américaine.
Le billet vert gagne 0,34% face à un panier de devises de référence.
La livre sterling, plombée également par les inquiétudes autour des finances du gouvernement britannique, cède 0,63% face au dollar, tandis que l'euro perd 0,49% à 1,0194 dollar.
PÉTROLE
Les prix du pétrole avancent pour la troisième séance consécutive ce lundi après l'imposition de nouvelles sanctions sur le pétrole russe, le Brent étant même susceptible de dépasser les 85 dollars à court terme selon une note publiée par Goldman Sachs dimanche.
Le Brent gagne 1,79% à 81,19 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 2,06% à 78,15 dollars.
PAS D'INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 13 JANVIER
LA SITUATION SUR LES MARCHÉS
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Pauline Foret, édité par Kate Entringer)