Pré-clôture
CAC40 : végète vers 7.788, W-Street doit sa hausse à Nvidia
publié le 29/05/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris évolue depuis une heure quasiment à l'équilibre (7.788) après avoir gagné jusqu'à +1% ce matin, vers 7.860 points (mais volumes très creux, de moins de 1MdE), notamment portée par STMicro et Stellantis.Les autres places européennes, également en hausse de 0,6% vers 9H30 sont repassées dans le rouge (DAX40 à -0,4%, Euro-Stoxx50 a -0,1% qui retombe vers 5.
737Pts), malgré la bonne tenue de Wall Street avec des scores de +0,2% à +0,7% (Nasdaq)... mais c'est une hausse en trompe l'oeil car Nvidia écrase tout sur son passage avec +5,5% (contre +4% après ses résultats hier soir).Les résultats de Nividia ont une nouvelle fois surpassé les attentes de Wall Street avec un chiffre d'affaires de 44Mds$, en hausse de 69% sur 12 mois, dépassant le consensus d'environ 800Mns$, et a également battu les estimations sur le bénéfice net (de très peu)Le CA de la gamme de produits destinée à l'intelligence artificielle a progressé de 73% par rapport à l'année précédente, mettant en lumière la demande toujours soutenue pour ses processeurs dédiés à l'IA.
Certes, le groupe a regretté le frein que constitue l'embargo exigé par l'administration Trump sur les exportations de puces vers la Chine, mais ces éléments étaient largement anticipés par les marchés.Les intervenants saluent également la décision de la justice fédérale américaine de suspendre les droits de douane mis en place par Donald Trump lors de son 'Jour de la Libération'.Le Tribunal du commerce international, basé à New York, a en effet estimé hier soir que l'International Emergency Economic Powers Act (IEEPA) de 1977, invoqué par le président américain, ne lui permettait pas d'imposer de telles sanctions.Si la Maison Blanche a rapidement interjeté appel, ce qui laisse penser que le différend pourrait se prolonger, les marchés ont accueilli la décision comme un répit temporaire face à la menace d'une guerre commerciale susceptible de déstabiliser les chaînes d'approvisionnement au niveau mondial.
'Si la décision venait à être confirmée, une rotation stratégique pourrait s'accélérer', estime Ahmad Assiri, stratège de marché chez Pepperstone.'Les secteurs cycliques, particulièrement exposés aux risques commerciaux, pourraient notamment bénéficier d'une revalorisation potentielle', précise-t-il.'Parallèlement, la dissipation du risque tarifaire atténuerait les anticipations d'inflation, au moment même où les rendements réels poursuivent leur hausse - un contexte qui favoriserait, à court terme, les actions par rapport aux obligations', ajoute l'analyste.Wall Street ne s'enthousiasme pas du léger relèvement de la croissance américaine au premier trimestre (2ème estimation), ainsi que les derniers chiffres des inscriptions au chômage.Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis ne s'est contracté que de 0,2% en rythme annualisé au premier trimestre 2025, selon le Département du Commerce qui avait annoncé un tassement de 0,3% en toute première lecture il y a un mois.
Cette légère baisse de la richesse créée, qui intervient après une croissance de 2,4% au trimestre précédent, est principalement attribuable à une augmentation des importations et à une diminution des dépenses publiques.Ces mouvements, qui semblent tous deux refléter des effets de la politique de Donald Trump, ont été partiellement compensés par des hausses de l'investissement, des dépenses de consommation des ménages et des exportations.Le Département du Travail annonce avoir enregistré 240.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 19 mai, en hausse de 14.000 par rapport à la semaine précédente.Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 26.000 pour s'établir à 1.919.000 lors de la semaine du 12 mai, soit la période disponible la plus récente pour cette statistique.Dans ses 'minutes' publiées hier soir, la Réserve fédérale a pointé une dégradation possible du marché de l'emploi et confirmé son approche prudente en matière de politique monétaire, mettant l'accent sur un environnement économique rendu plus incertain.
Les investisseurs tablent toujours sur deux baisses de taux de 25 points de base d'ici la fin de l'année, même s'ils pensent désormais que la Fed devrait passer son tour en juin puis fin juillet.Sur le compartiment obligataire, les US T Bonds à 10 ans se détendent un peu, de -3Pts vers à 4,447% tandis que le Bund de même échéance efface -2,8Pts vers 2,5200%, nos OAT -3Pts à 3.188% (moins de 67Pts de 'spread').A Londres, le baril de Brent chute de -1,3% vers 64$ et le WTI de -1,7% vers 60,95$ sur le NYMEX.L'euro se redresse nettement depuis le PIB US, de +0,5% autour des 1,1355$, l'Or se ressaisit, de 3.290 vers 3.315$.Dans l'actualité des sociétés tricolores, TotalEnergies annonce que sa filiale TotalEnergies EP Nigeria a signé un accord avec Shell Nigeria Exploration and Production Company Ltd portant sur la vente de sa participation non opérée de 12,5% dans le contrat de partage de production (PSC) de l'OML118.AXA indique avoir placé auprès d'investisseurs institutionnels une émission d'obligations Restricted Tier 1 à durée indéterminée pour un montant d'un milliard d'euros et d'obligations Tier 2 à échéance 2055 pour un montant d'un milliard d'euros.
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