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CAC 40: à l'équilibre, au contact des 7900 pts à la veille de la Fed
publié le 16/09/2025
(Zonebourse.com) - La Bourse de Paris évolue proche de l'équilibre, à 7895 points, partagée entre les hausses de Kering (+3,5%) et Capgemini (+3%), mais freinée par L'Oréal (-1,9%) et Bouygues (-1,8%).Symboliquement, le CAC a désormais effacé toutes ses pertes consécutives à l'annonce, le 25 septembre, du vote de confiance décidé par François Bayrou.
Les intervenants restent cependant prudents et gardent leurs yeux tournés vers la Fed, dont le comité de politique monétaire (FOMC) entame aujourd'hui ses débats avant la présentation de ses conclusions demain dans la soirée.La conférence de presse de son président, Jerome Powell, sera particulièrement suivie, car le marché a le sentiment que la banque centrale pourrait accélérer la cadence de ses baisses de taux d'ici à la fin de l'année, au vu de l'accès de faiblesse que connaît actuellement l'emploi américain.
Mais l'anticipation de ces mesures a déjà alimenté la hausse des marchés ces dernières semaines, surtout à Wall Street, et leur officialisation formelle pourrait déclencher des prises de bénéfices, dans une situation où l'on achète la rumeur avant de vendre la nouvelle.Le Nasdaq affiche une hausse de plus de 25% sur les six derniers mois, favorisé principalement par les anticipations d'initiatives de la Fed, et vient d'aligner une impressionnante série de plus hauts historiques, à l'instar du S&P 500, qui a repris 16% sur la période pour évoluer lui aussi en territoire record.
Certains professionnels commencent à s'inquiéter d'un risque de divergence entre la trajectoire stratosphérique des marchés d'actions et des signaux macroéconomiques qui semblent de plus en plus moroses.'Le S&P 500 a une valorisation élevée voire très élevée d'un point de vue historique', souligne Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.'Si l'on prend par exemple le ratio cours/bénéfices anticipés (P/E forward), il est proche de 23, un niveau atteint seulement à deux reprises sur les 40 dernières années : lors de la bulle post-Covid et, avant cela, lors de la bulle Internet', poursuit-il.
'Toute correction ou consolidation serait clairement la bienvenue sur le S&P 500 ou encore le Nasdaq100 pour faire dégonfler le risque de bulle', juge le stratège.'Pas besoin de chercher bien loin pour voir ce qui cloche', opine Henry Allen, chez Deutsche Bank. 'Ces deux dernières semaines, les chiffres économiques se sont nettement dégradés, poussant les investisseurs à anticiper des baisses de taux plus agressives', ajoute-t-il.'Le risque géopolitique reste élevé : des drones russes ont récemment survolé la Pologne et Israël a frappé au Qatar. Parallèlement, les craintes budgétaires restent bien présentes et l'impact complet des tarifs douaniers n'a pas encore frappé.
Et signe classique de panique : l'or bat des records', explique le stratège.Dans ce contexte, l'attention des investisseurs va se reporter sur les statistiques du jour, à commencer par les ventes de détail aux États-Unis, attendues à 14h30, qui permettront d'en savoir plus sur la conjoncture Outre-Atlantique.En zone euro, l'indicateur d'activité ZEW pourrait montrer que le moral des investisseurs s'est encore amélioré en septembre, ravivant les espoirs d'une embellie de l'activité économique dans le bloc monétaire.Les anticipations de resserrement monétaire continuent de provoquer un reflux des rendements des Treasuries, celui du papier à dix ans revenant en direction de 4,03%, sans toutefois parvenir à enfoncer ce seuil.
En Europe, les rendements obligataires de référence se détendent eux aussi, inchangés à 2,68% pour le Bund allemand à dix ans et à 3,47% pour son équivalent français, ce qui fait que le 'spread' OAT/Bunds ne s'écarte pas en dépit de la dégradation de la France par Fitch, puisqu'il se contracte même vers 79 points de base, contre 80 points vendredi.L'euro gagne 1,3% face au billet vert, à 1,179 USD. À Londres, le Brent cède 0,3% à 67,3 USD.À New York, les 'futures' sur les principaux indices boursiers se sont retournés à la baisse dans la nuit suite à la confirmation par le Sénat de la nomination de Stephen Miran, un proche conseiller de Donald Trump, au poste de gouverneur de la Fed, une décision jugée susceptible de remettre en cause l'indépendance de la banque centrale américaine et de constituer un facteur de déstabilisation des marchés financiers.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Delfingen publie un résultat net part du groupe de 8,1 millions d'euros pour les six premiers mois de 2025, contre une perte nette de 5,6 MEUR au premier semestre 2024, avec une marge opérationnelle courante à 7,7%, en amélioration de 2,5 points.BNP Paribas indique ambitionner un ROTE (retour sur capitaux propres tangibles) de 13% dès 2028, à mi-parcours de son futur plan moyen terme 2027-2030 qui sera annoncé début 2027, ainsi qu'un ratio de solvabilité CET1 'phased-in' qui atteindrait 12,5% d'ici fin 2027, post FRTB (revue fondamentale du portefeuille de négociation).Solutions30 annonce avoir finalisé l'installation des deux tout premiers sites de Fastned équipés de bornes de recharge ultra-rapide en Espagne, situées sur l'autoroute C-32 à proximité de la côte barcelonaise.Enfin, Rubis a reconnu mardi être en contact avec différents acteurs, tout en précisant que ces discussions n'en étaient jusqu'ici qu'à un stade très préliminaire.
Ces déclarations interviennent alors que l'action du spécialiste de l'aval pétrolier avait bondi de 7% hier à la Bourse de Paris suite à l'apparition de rumeurs de presse évoquant un possible intérêt du fonds d'investissement CVC Partners et du négociant suisse de matières premières Trafigura, qui réfléchiraient chacun de leur côté à formuler une offre sur le groupe.Copyright (c) 2025 Zonebourse.com - All rights reserved.