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M&G rejette le scénario à la 2016-2017 d'un rebond du marché du crédit en Europe

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(AOF) - Le nouveau cycle de programme d'achats d'actifs de la BCE (Asset Purchase Programme - APP) ? ne révélant comme toujours que le strict minimum - laisse une large place à la spéculation, observe Wolfgang Bauer, gérant du fonds M&G (Lux) European Inflation Linked Corporate Bond Fund. Pour le moment note-t-il, nous savons seulement qu'à partir de novembre, les achats nets d'actifs vont reprendre à un rythme de 20 milliards d'euros par mois aussi longtemps que cela sera jugé nécessaire pour renforcer l'effet accommodant de la politique de taux de la BCE.

En tant qu'investisseurs sur le crédit, poursuit-il, nous tentons évidemment de comprendre la portée exacte de la composante de l'APP sur les obligations d'entreprises, à savoir le programme d'achat de titres du secteur des entreprises (CSPP).

Pour lui, aucun doute sur le fait que l'achat massif d'obligations d'entreprises européennes par la BCE aura un impact bénéfique important pour la classe d'actifs, exerçant une pression à la baisse sur les spreads de crédit et sur la volatilité. Néanmoins, Wolfgang Bauer ne s'attend pas nécessairement à ce que le scénario de forte hausse du marché du crédit de 2016-2017 se répète, et ce pour deux raisons.

Premièrement, la portée du nouveau cycle de CSPP sera plus modeste que par le passé. Même si la BCE gravite autour de la tranche supérieure de sa fourchette historique d'allocation d'actifs et qu'elle oriente 20% de ses achats nets vers les obligations d'entreprises, le volume d'achat absolu de 4 milliards d'euros par mois ne représentera qu'environ la moitié du montant investi chaque mois en obligations d'entreprises entre juin 2016 et mars 2017 lors du premier APP.

Deuxièmement, le point d'entrée est moins attrayant étant donnés les niveaux actuels des spreads de crédit. Avant l'annonce du premier CSPP en mars 2016 par la BCE, les investisseurs étaient très inquiets d'un possible hard landing de l'économie chinoise et d'une chute brutale du prix du pétrole.

Par conséquent, l'indice ICE BofAML EMU Corporate Excluding Banking Index (qui est une estimation de l'univers des obligations éligibles au CSPP) se négociait alors à un niveau moyen de swap d'actifs d'environ 120 points de base.

A ce niveau de crise, les écarts de taux présentaient un fort potentiel de reprise agressive. Aujourd'hui, en revanche, l'indice se négocie à un écart de seulement 80 points de base environ, ce qui, à son avis, limite les marges de compression supplémentaire des spreads. Il lui semble qu'une bonne partie du soutien de la BCE est déjà prise en compte dans les valorisations actuelles du crédit.


Publié le 10 Octobre 2019 - 13h28

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