Le Price to Book et le Price Earning pour justifier d’une sous-valorisation excessive malgré des fondamentaux solides

Le Price to Book (P/B) est un indicateur financier qui compare la valeur boursière d'une entreprise (le prix auquel ses actions se négocient sur le marché) à la valeur de ses actifs nets (sa valeur comptable).

Si une entreprise a un P/B inférieur à 1, cela signifie que le marché valorise l'entreprise en dessous de ce qu'elle posséderait si elle vendait tous ses actifs et remboursait toutes ses dettes. Cela peut indiquer une sous-valorisation.

Un P/B supérieur à 1 signifie que l’actif est survalorisé, souvent en raison de ses perspectives de croissance ou de sa rentabilité.

Les résultats financiers des grandes banques européennes illustrent leur capacité à générer des bénéfices significatifs dans un contexte économique globalement incertain. Par exemple, BNP Paribas affiche une capitalisation boursière représentant seulement 53 % de sa valeur comptable en 2024, tandis que celle de la Société Générale ne dépasse pas 29 % (source : Morning Star) et celle de Deutche Bank est de 46%. Ces ratios Price to Book (P/B) très faibles témoignent d'une déconnexion entre la perception des investisseurs et la réalité économique de ces entreprises.

En parallèle, les ratios cours/bénéfices (PER) des banques européennes renforcent l’idée d’une sous-valorisation.

Le Price Earning Ratio (PER), ou ratio cours/bénéfice, est un indicateur financier qui compare le prix actuel d’une action au bénéfice par action (BPA) généré par l’entreprise. Il mesure combien les investisseurs sont prêts à payer pour chaque euro de bénéfice réalisé.

- Un PER élevé signifie que les investisseurs anticipent une forte croissance future des bénéfices ou perçoivent l’entreprise comme particulièrement solide.

- Un PER bas peut indiquer une entreprise sous-évaluée ou des perspectives de croissance limitées.

Par exemple, le PER de BNP Paribas est de 7,96, celui de la Société Générale est à peine supérieur à 7, et celui de Deutsche Bank à 8.27 en 2024 (source : Morningstar). Ces niveaux signifient donc que les investisseurs restent attentifs quant à la croissance future des bénéfices de ces banques, malgré des fondamentaux solides.

Alors que le P/B se concentre sur la valeur comptable, le PER éclaire sur la rentabilité et les attentes de croissance. Une banque présentant à la fois un PER faible et un P/B inférieur à 1 peut constituer une opportunité d’investissement sous-évaluée, à condition d’analyser les risques associés.

Un gap avec leurs compères américain

Un écart frappant s’observe entre les valorisations des banques européennes et américaines. Les banques outre-Atlantique se négocient souvent à des multiples de bénéfices supérieurs, reflétant une confiance accrue des investisseurs dans leur capacité à gérer les risques et à maintenir une rentabilité élevée. Par exemple, JPMorgan Chase affiche un PER de 12, Bank of America un PER de 10, et Citigroup un PER de 8 (source : MorningStar). Ces différences de valorisation mettent en évidence des perceptions plus optimistes des investisseurs à l’égard des perspectives économiques et des performances des banques américaines.

En termes de Price to Book, les banques américaines affichent également des ratios supérieurs à ceux de leurs homologues européens. JP Morgan affiche par exemple un ratio P/B de 208%, ce qui est environ 4 fois supérieurs à ceux des banques européennes. BOFA lui affiche un ratio à 124% et Citigroup, bien qu’en dessous de 1 avec un ratio à 69% reste tout de même supérieur aux actions européennes du secteur. Ces écarts peuvent s'expliquer par des régulations différentes, des perspectives de croissance plus robustes et une meilleure capacité à diversifier leurs revenus (source : MorningStar).

Les ETF comme moyen d’investissement diversifié

Pour les investisseurs souhaitant profiter de cette sous-valorisation tout en diversifiant leurs risques, les ETF spécialisés dans les banques européennes représentent une solution intéressante. Ces produits offrent une exposition à des institutions variées tout en limitant le risque lié à une seule entreprise. Parmi les options disponibles, l’Amundi STOXX Europe 600 Banks UCITS ETF Acc permet d'accéder à un panier d'actions bancaires européennes. (source : Amundi).

Amundi STOXX Europe 600 Banks UCITS ETF Acc (LU1834983477)

Cet ETF vise à reproduire la performance de l’indice STOXX® Europe 600 Banks. Sa méthode de réplication est synthétique et possède des frais de gestion (TER) de 0,30% annuel.

Il cote actuellement sur Euronext Paris, Xetra, Milan.

Ci-dessous sa performance et sa qualité de réplication depuis 01/01//2020 :



(Source : Amundi)

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Conclusion

La sous-valorisation des banques européennes pourrait représenter une opportunité majeure pour les investisseurs prêts à surmonter les préjugés actuels sur le secteur. En se concentrant sur les fondamentaux économiques et les stratégies de gestion des risques de ces banques, il est possible d'identifier des opportunités attrayantes à moyen et long terme.

Toutefois, cette opportunité nécessite une analyse prudente des risques, notamment économiques et réglementaires, propres à chaque pays européen. Avec une stratégie adaptée, cette sous-valorisation pourrait offrir un potentiel de rendement significatif pour ceux qui souhaitent se positionner sur ce secteur délaissé.

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