Fidèle à son approche dite de « Qualité Croissance », Comgest Renaissance Europe privilégie les entreprises européennes dotées de fondamentaux solides, d’une rentabilité durable et d’une visibilité de croissance à long terme, indépendamment des cycles économiques.
Les gérants ont évoqué les turbulences récentes – remontée des taux, tensions géopolitiques, ajustements de valorisation – tout en réaffirmant que la stratégie du fonds reste inchangée : investir avec discipline et patience dans des sociétés de grande qualité, capables de générer une croissance prévisible sur la durée.
Cependant cette discipline et cette patience n’exclut pas une gestion active et un nouveau regard sur des secteurs devenus clés.

Une gestion active et sélective du fonds

Fin septembre, le portefeuille du fonds Comgest Renaissance Europe se compose de 34 titres soigneusement sélectionnés, représentant des entreprises à forte capitalisation boursière, avec une moyenne supérieure à 100 milliards d’euros. Ces sociétés se distinguent non seulement par leurs marges opérationnelles supérieures à la moyenne du marché, mais aussi par une rentabilité élevée des capitaux investis et une génération de trésorerie solide et récurrente. Ces caractéristiques traduisent un positionnement robuste et une capacité à traverser les cycles économiques avec résilience.
La croissance bénéficiaire projetée du portefeuille, estimée à 11 % par an sur les cinq prochaines années, souligne le potentiel durable de création de valeur à long terme.

Depuis le début de l’année 2025, le gérant a procédé à 16 ajustements dans la composition du fonds, illustrant une approche active et disciplinée :
• Une nouvelle entrée : Atlas Copco, société industrielle emblématique spécialisée dans les compresseurs et pompes à vide, reconnue pour son leadership technologique et sa capacité d’innovation continue.
• Cinq sorties : Adidas, Carl Zeiss Meditec, Icon, Jeronimo Martins et Ryanair ont été cédées, soit pour des raisons de valorisation jugée élevée, soit en raison d’un profil de croissance devenu moins attractif.
• Quatre renforcements : les positions dans Coloplast, London Stock Exchange Group (LSEG), Novonesis et SAP ont été accrues afin de capitaliser sur leur visibilité bénéficiaire et leur avantage concurrentiel durable.
• Cinq allégements : des réductions ciblées ont été opérées sur ASML, EssilorLuxottica, Ferrari, Hermès, Novo Nordisk et Wolters Kluwer, principalement dans une optique de prise de profits et de gestion prudente des valorisations.
L’exemple de Novo Nordisk illustre particulièrement bien cette philosophie de gestion active et pragmatique. Après une forte appréciation boursière liée à l’engouement autour de ses traitements contre l’obésité et le diabète, le fonds a choisi de sécuriser une partie des gains tout en conservant une exposition résiduelle au titre. Cette décision met en évidence la flexibilité de la gestion, capable d’arbitrer rapidement entre création de valeur et maîtrise du risque dans un environnement de marché volatil.

Nouveaux regards sur les secteurs clés

Longtemps tenus à l’écart des portefeuilles pour des raisons éthiques, politiques ou simplement de performance jugée insuffisante, certains secteurs retrouvent aujourd’hui une place dans les stratégies d’investissement. Le secteur de la défense en est l’exemple le plus emblématique. Pendant des décennies, il a été perçu comme un segment « value », aux perspectives de croissance limitées et aux marges opérationnelles sous pression. Mais le contexte géopolitique actuel, marqué par une fragmentation accrue des alliances et par la réaffirmation des souverainetés nationales, bouleverse cette perception.
Les États, en Europe comme ailleurs, réarment leurs budgets et réinvestissent massivement dans la modernisation de leurs capacités militaires. Cette tendance structurelle offre aux acteurs du secteur une visibilité inédite, soutenue par des carnets de commandes record et une montée en puissance des dépenses publiques liées à la défense. Les entreprises bénéficient en outre d’une demande croissante pour des technologies duales, civiles et militaires — notamment dans les domaines de la cybersécurité, de la surveillance et de la communication sécurisée.
Toutefois, cette redécouverte du secteur appelle à la prudence. Sa croissance reste étroitement dépendante des décisions politiques et budgétaires, souvent imprévisibles. Le cycle d’investissement militaire est long et soumis aux aléas diplomatiques : une alternance politique ou une inflexion stratégique peut rapidement affecter les perspectives de revenus. Par ailleurs, les valorisations boursières reflètent déjà en grande partie ce regain d’intérêt. De nombreuses valeurs du secteur ont vu leur cours progresser fortement, limitant désormais leur potentiel d’appréciation. Identifier des opportunités réellement attractives suppose donc une approche sélective, fondée sur la qualité du carnet de commandes, la visibilité sur les marges et la capacité d’innovation technologique.

Face à ce repositionnement des priorités, le fonds conserve néanmoins une ligne claire : il reste totalement en dehors du secteur bancaire. Les banques demeurent étroitement dépendantes du contexte macroéconomique et des politiques monétaires. Si la remontée des taux d’intérêt a temporairement dopé leurs marges d’intermédiation, cette dynamique reste fragile. Une baisse des taux, un ralentissement du crédit ou une montée des défauts pourraient rapidement éroder leur rentabilité. Par ailleurs, la complexité réglementaire, la concurrence accrue des fintechs et la digitalisation rapide du secteur pèsent sur leur capacité à dégager une croissance pérenne.
Cette prudence n’exclut pas toute exposition au domaine financier. La stratégie privilégie des acteurs adjacents : sociétés de courtage, assureurs ou prestataires de services financiers, dont les modèles d’affaires reposent davantage sur la gestion du risque ou l’intermédiation de marché que sur la transformation du bilan. Ces entreprises, plus flexibles et moins dépendantes des taux, peuvent offrir un meilleur équilibre entre stabilité et potentiel de croissance, dans un environnement financier toujours plus complexe et changeant.

Consultez la fiche transactionnelle achat/vente du fonds Comgest Renaissance Europe (FR0000295230)

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