Ubisoft dit examiner régulièrement toutes ses options stratégiques après des rumeurs de rachat
(Reuters) - Ubisoft, le plus grand éditeur de jeux vidéo français, a déclaré lundi dans un communiqué qu'il "examine régulièrement toutes ses options stratégiques", alors que des informations circulaient vendredi sur des discussions entre la famille Guillemot et le chinois Tencent.
Le groupe créateur des célèbres jeux "Assassin's Creed" ou "Lapins crétins" a affirmé "prendre note des récentes spéculations de la presse concernant des intérêts potentiels autour de la Société".
La déclaration d'Ubisoft lundi intervient après que Bloomberg a rapporté la semaine dernière que la famille Guillemot et le géant technologique chinois Tencent envisageaient plusieurs scénarios pour l'éditeur, dont un rachat ou une sortie de la cote, provoquant un bond de l'action en Bourse.
En difficultés après des résultats décevants, Ubisoft a longtemps été considéré comme une cible potentielle de rachat. Le groupe fondé par les frères Guillemot a perdu la moitié de sa valeur boursière au cours des douze derniers mois, du fait de retard et des sous-performances de certains jeux.
Ubisoft a déclaré que son intention reste de se concentrer sur l'exécution de sa stratégie, "les jeux d'aventure en monde ouvert et les games-as-a-service", et a affirmé examiner régulièrement toutes ses options stratégiques, selon le communiqué.
Interrogée pour savoir si elle avait été approchée par des investisseurs potentiels et quelles étaient les options stratégiques envisagées, la direction d'Ubisoft a déclaré ne pas commenter davantage.
Dans son communiqué, le créateur de jeux vidéos affirme qu'il "informera le marché en temps voulu, si nécessaire".
A la Bourse de Paris, vers 07h20 GMT, l'action progresse de 3,7% à 14,7 euros, contre une perte de 0,16% pour le SBF120 au même moment.
TENSIONS SALARIALES EN FRANCE
Les frères Guillemot et Tencent, qui détiennent respectivement 9,74% et 15,05% du capital, selon les données de LSEG, se sont entretenus avec des conseillers afin d'explorer les moyens de stabiliser Ubisoft et d'augmenter sa valeur, a rapporté Bloomberg vendredi, citant des sources qui ont requis l'anonymat.
Le groupe a révisé le mois dernier ses objectifs financiers pour le deuxième trimestre et l'ensemble de l'exercice, citant une performance qui n'a pas été à la hauteur.
En France, la direction a également provoqué de fortes tensions avec les salariés en annonçant en septembre un retour obligatoire au travail en présentiel au moins trois jours par semaine.
Le syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV), Solidaires Informatique, la CFE-CGC Fieci, la CGT et Printemps Ecologique ont appelé à une grève de trois jours le 15 octobre, dénonçant le fait que cette décision ne prenne pas compte des contraintes personnelles ou des lieux de résidence des salariés.
Ces organisations syndicales doivent rencontrer des représentants de la direction mardi après-midi, a appris Reuters de sources syndicales.
(Reportage Mathieu Rosemain et Florence Loève, rédigé par Etienne Breban, édité par AUgustin Turpin et Kate Entringer)
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