L'Europe clôt dans le vert, soutenue par la Chine et les taux de la BCE

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par Diana Mandia

(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi, à l'exception de Londres, stimulées par les dernières mesures de relance économique de Pékin, des données économiques américaines rassurantes et l'espoir de nouvelles réductions des taux d'intérêt de la BCE.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,39% à 7.613,05 points. À Francfort, le Dax a pris 0,38% et à Londres, le FTSE 100 a en revanche abandonné 0,32%, les investisseurs ayant dû digérer une hausse inattendue des ventes au détail en septembre

L'indice EuroStoxx 50 a fini sur un gain de 0,74%, le FTSEurofirst 300 a progressé de 0,23% et le Stoxx 600 a gagné 0,19%.

Sur la semaine, le Stoxx 600 a pris 0,56% et le CAC 40 0,46%.

Les annonces de la Banque centrale chinoise visant à stimuler les marchés financiers, à un moment où les mesures de relance de la deuxième économie mondiale font l'objet d'un examen minutieux, ont apporté vendredi un soutien supplémentaire aux marchés boursiers européens, en particulier au secteur des ressources de base et du luxe, qui a été récemment touché par les inquiétudes concernant la croissance dans ce marché clé.

La faiblesse des données économiques chinoises a toutefois incité les investisseurs à rester prudents, le PIB du géant asiatique ayant progressé au troisième trimestre à son rythme le plus lent depuis le début de l'année 2023.

Les indices boursiers européens ont en outre bénéficié de la perspective d'une accélération de la baisse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) qui a décidé jeudi de la troisième réduction des coûts d'emprunt depuis juin et qui, selon des sources, prévoit une nouvelle baisse en décembre.

Selon François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, l'inflation de la zone euro, qui a continué à décélérer en septembre, risque désormais de passer sous l'objectif de l'institution, soit 2%.

"À ce stade, malgré la faiblesse de la croissance économique, la BCE ne voit pas de risque de récession. Alors que l'inflation totale est anticipée à son objectif en 2025, la BCE sait qu'en baissant ses taux directeurs elle contribuera à soutenir l'activité", note LBP AM, qui s'attend à ce que Francfort abaisse à nouveau les coûts d'emprunt en décembre avant de les réduire encore trois fois au cours du premier semestre 2025.

Les marchés digèrent également les données sur les ventes au détail aux États-Unis publiées jeudi, largement supérieures aux estimations, avant une nouvelle semaine chargée de résultats d'entreprises et d'indicateurs tels que le PMI d'activité en zone euro.

Aux Etats-Unis, les anticipations d'inflation des investisseurs ont rebondi en octobre à mesure que les chances d'une élection de Donald Trump à l'issue du scrutin du 5 novembre se renforçaient, selon des données de marché utilisées notamment par la Réserve fédérale (Fed) pour jauger de l'atteinte de son objectif d'inflation.

VALEURS

Le sentiment positif sur la Chine a dopé le secteur du luxe qui a souffert plus tôt cette semaine de la déception sur les résultats de LVMH (+2,2%). Kering a pris 3,5% et Hermès 1%. L'indice sectoriel a enregistré une hausse de 1,1%.

Également soutenu par les mesures chinoises, le compartiment des ressources de base a gagné 1,5% vendredi. Antofagasta et Anglo American ont fini en hausse de 1,4% et 1,8% à Londres.

Le secteur technologique a pris 1,9% vendredi, soutenu par la progression généralisée du compartiment après les résultats et prévisions optismistes du géant des puces taïwanais TSMC.

À Paris, Virbac a reculé de 12,6% après la publication de ses comptes trimestriels.

A WALL STREET

À l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones, qui a enregistré un nouveau record jeudi, recule de 0,15%, tandis que le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq Composite restent en territoire positif et avancent de 0,31% et 0,64% respectivement, soutenus par la technologie.

LES INDICATEURS DU JOUR

Au Royaume-Uni, les ventes au détail ont augmenté contre toute attente en septembre en rythme mensuel, de 0,3%, selon les données de l'Office national de la statistique (ONS).

"La hausse de septembre ... suggère que si les ménages s'inquiètent d'éventuelles augmentations d'impôts dans le budget du 30 octobre, ces craintes ne se répercutent pas encore sur leurs décisions de dépenses", a déclaré Alex Curr, économiste britannique chez Capital Economics.

Le gouvernement britannique présentera le 30 octobre un projet de budget dans lequel se profile une augmentation d'impôts, bien que les autorités aient tenté de calmer les inquiétudes en déclarant qu'il serait "favorable aux travailleurs".

CHANGES

Le dollar perd 0,25% face à un panier de devises de référence après que les ventes au détail américaines plus élevées que prévu l'aient poussé à un plus haut de 11 semaines jeudi.

L'euro gagne à son tour 0,26% à 1,0859 dollar.

TAUX

Les rendements obligataires ont reculé vendredi dans la zone euro sur fond de paris renforcés sur la trajectoire d'assouplissement monétaire de la BCE.

"La reconnaissance des risques à la baisse (de l'inflation NDLR) a été le point clé", note Nick Chatters, gestionnaire de titres à revenu fixe chez Aegon Asset Management.

Le rendement du Bund allemand à dix ans a perdu 1,7 points de base à 2,1850% et le deux ans, le plus sensible aux estimations sur les taux, 3,7 points de base à 2,1050%.

Aux États-Unis, les rendements se calment après la hausse de la veille.

Celui des Treasuries à dix ans recule de 2,7 points de base à 4,0691%. Le deux ans perd près de 3 points de base à 3,9568%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole sont en baisse vendredi et se dirigent vers une chute hebdomadaire d'environ 7%, en raison du ralentissement de la croissance en Chine et de l'apaisement des craintes concernant l'approvisionnement au Proche-Orient.

Le Brent recule de 2,18% à 72,83 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 2,28% à 69,06 dollars.

A SUIVRE LE 21 OCTOBRE:

(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)

(Rédigé par Diana Mandiá)

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