L'Europe rechute avec l'entrée en vigueur des surtaxes américaines

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PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes rechutent mercredi après l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains, le président Donald Trump restant inflexible malgré le risque d'une aggravation des tensions commerciales.

À Paris, le CAC 40 perd 2,12% à 6.955,2 points vers 07h20 GMT. À Londres, le FTSE 100 abandonne 1,99% et à Francfort, le Dax cède 2,16%.

L'indice EuroStoxx 50 décline de 2,12% et le FTSEurofirst 300 de 2,36%. Le Stoxx 600 repart à la baisse, cédant 2,53% après un bref répit mardi qui avait mis fin à quatre séances d'affilée dans le rouge.

Les contrats à terme à Wall Street préfigurent une baisse de 0,40% pour le Dow Jones, de 0,54% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,35% pour le Nasdaq au lendemain d'une séance volatile qui s'est achevée par un repli des indices.

Les taxes dites "réciproques", présentées la semaine dernière par Donald Trump, sont appliquées depuis 04h01 GMT et le président américain a décidé d'infliger à la Chine des surtaxes de 104%.

Signe de la nervosité, l'indice de la volatilité à Wall Street a dépassé la barre des 50 points, tandis que les rendements obligataires américains se tendent fortement, le 30 ans étant repassé pour la première fois depuis fin 2023 au-dessus du seuil des 5%.

L'or s'apprécie également et les devises refuge comme le franc suisse et le yen sont recherchés, tandis que le yuan est tombé à un creux de 19 mois, Donald Trump accusant la Chine de manipuler sa monnaie pour compenser l'impact des droits de douane.

Les compartiments cycliques comme ceux de l'automobile (-2,56%), des banques (-2,75%), de la consommation de biens personnels (-2,68%), du pétrole et gaz (-3,45%) sont délaissés dans la crainte d'un ralentissement économique mondial, voire d'une récession.

Les secteurs exposés à la Chine comme le luxe (-2,70%) et les spiritueux regroupés dans le compartiment des boissons et alimentation (-1,81%) souffrent logiquement.

Aux valeurs, Kering plonge de 3,42% alors que Deutsche Bank a abaissé sa recommandation d'"acheter" à "conserver".

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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