L'Europe vue en hausse, potentielle désescalade de la guerre douanière

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par Pauline Foret

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse à l'ouverture après que Pékin a déclaré être disposée à négocier avec Washington au sujet de la guerre tarifaire qui les oppose.

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait être stable à l'ouverture.

Les contrats à terme sur indices suggèrent une ouverture en hausse de 1,56% pour le Dax à Francfort, de 0,64% pour le FTSE à Londres et de 1,35% pour l'EuroStoxx 50.

La possibilité d'une désescalade dans la guerre douanière qui oppose la Chine aux États-Unis semble encourager les marchés ce vendredi alors que les résultats du géant Apple, jeudi, ont été un rappel cinglant du coût des obstacles tarifaires.

Le ministère chinois du Commerce a déclaré être en train "d'évaluer" une offre de Washington en vue de tenir des négociations quant aux droits de douane de 145% imposés par le président américain Donald Trump, ajoutant que Pékin était ouverte aux discussions. La Chine a néanmoins précisé que Washington devait faire preuve de "sincérité" dans les négociations et devrait être prête à annuler ses surtaxes unilatérales.

La saison des résultats, qui continuera dans la journée avec notamment Shell et BASF, a jusqu'à présent été marquée par les avertissements quant au coût des droits de douane, de nombreuses entreprises ayant abaissé voire suspendu leurs perspectives.

Jeudi, l'une des plus grandes entreprises américaines, Apple, a abaissé son programme de rachat d'actions de 10 milliards de dollars et a averti que les droits de douane pourraient entraîner un coût de 900 millions de dollars sur le trimestre à venir.

La séance sera par ailleurs rythmée par de nombreux résultats d'entreprise et plusieurs indicateurs surveillés de près, tels que l'inflation préliminaire pour la zone euro, les indices "PMI" en France et en Allemagne et la création d'emplois non agricoles aux États-Unis.

Plusieurs entreprises ont fait état de leurs résultats trimestriels mercredi et jeudi, y compris Airbus, Persimmon, Lloyds Bank ou encore Rolls Royce.

HSBC a annoncé jeudi le départ de son président Mark Tucker prendrait sa retraite d'ici la fin de l'année, après avoir passé près de huit ans à la tête de la plus grande banque d'Europe.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, le Dow Jones et le S&P-500 s'inscrivant dans le vert pour une huitième séance consécutive, après que les résultats trimestriels solides de Microsoft et Meta ont apaisé les craintes à l'égard des lourds investissements consentis dans l'intelligence artificielle (IA).

Après la clôture, Amazon a en revanche fait état d'une croissance du chiffre d'affaires de sa division d'informatique dématérialisée ("cloud") et d'un résultat d'exploitation inférieurs aux estimations au premier trimestre, ce qui a déçu les investisseurs.

Le titre du groupe a perdu jusqu'à 5% dans les échanges boursiers d'après-clôture, avant de modérer ses pertes.

EN ASIE

En Chine, l'indice composite de la Bourse de Shanghai recule de 0,12% et le CSI 300 des grandes capitalisations abandonne 0,12%.

TAUX

Les rendements obligataires américains sont stables en attendant la publication du très attendu rapport sur le nombre de créations d'emplois non agricoles.

Le rendement des Treasuries à dix ans est stable à 4,2308%, tandis que le deux ans gagne 2,0 pb à 3,7209%.

Le rendement du Bund allemand à dix ans gagne 1,2 pb à 2,4510% et le deux ans 0,5 point de base à 1,7010%.

CHANGES

Le dollar recule quelque peu ce vendredi mais est en passe de signer sa troisième hausse hebdomadaire consécutive face à la possibilité d'un apaisement des tensions commerciales et à des résultats moins moroses que prévus.

Le dollar perd 0,25% face à un panier de devises de référence.

L'euro gagne 0,15% à 1,1308 dollar.

PÉTROLE

Le cours du pétrole est en hausse ce vendredi, les déclarations de Pékin ayant ravivé l'espoir d'une désescalade de la guerre commerciale qui oppose les deux plus grandes économies mondiales et qui pourrait avoir un impact considérable sur la demande.

Le Brent gagne 0,45% à 62,41 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,49% à 59,53 dollars.

(Rédigé par Pauline Foret, édité par Augustin Turpin)

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