Pré-ouverture
Du rouge en vue pour les actions en Europe après Wall Street
publié le 17/12/2021
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse vendredi à l'ouverture dans le sillage de la clôture négative de Wall Street après les annonces de la Réserve fédérale qui se dirige vers un durcissement de sa politique monétaire.
D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait perdre 0,85% à l'ouverture, le Dax à Francfort reculerait de 0,54% et le FTSE à Londres de 0,4%.
Les places boursières ont profité ses deux derniers jours des annonces des grandes banques centrales, qui ont décidé pour la plupart de réduire leurs mesures d'aides instaurées face à la pandémie de COVID-19.
Si les investisseurs ont salué dans un premier temps les initiatives annoncées par la Réserve fédérale américaine pour lutter contre la hausse des prix, la perspective de hausses de taux aux Etats-Unis l'an prochain les amène à se détourner des actions.
"Le secteur de la technologie américain a été impacté par ces nouvelles anticipations rendant (théoriquement) les secteurs de croissance 'chers' moins attractifs", a déclaré John Plassard chez Mirabaud après que le Nasdaq a perdu plus de 2% jeudi.
"Les investisseurs ont aussi été 'choqués' par la décision de la Banque d?Angleterre de monter ses taux et de la Banque centrale européenne (BCE) n?ait pas 'vraiment' réagi face à la hausse de l?inflation", a-t-il poursuivi.
Coté indicateurs, la séance sera animé en Europe par l'Ifo en Allemagne sur le climat des affaire (09h00 GMT) ainsi que les chiffres définitifs de l'inflation en zone euro (10h00 GMT).
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en baisse jeudi, particulièrement le Nasdaq, alors que les investisseurs se sont détournés des grandes valeurs technologiques au profit des secteurs plus sensibles aux variations de l'économie au lendemain des annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed).
L'indice Dow Jones a cédé 0,08% à 35.897,64 points, le S&P-500, plus large, a perdu 0,87% à 4.668,67 points et le Nasdaq Composite a reculé de 2,47% à 15.180,44 points.
"Si nous nous dirigeons vers un environnement dans lequel les taux d'intérêt montent, les valeurs à forte croissance vont devenir moins attirantes", a commenté Dennis Dick, trader chez Bright Trading LLC.
"Il y a beaucoup d'incertitude au seuil de 2022", a-t-il poursuivi. "Nous allons avoir une Fed plus conservatrice qui va retirer le bol de potion magique".
Les contrats à terme à terme suggèrent pour le moment une ouverture en léger repli.
EN ASIE
Le Nikkei au Japon a abandonné de 1,79%, effaçant une bonne partie ses gains de la veille, pénalisé par les grandes valeurs de la technologie dans un contexte de prudence quant au resserrement monétaire à venir aux Etats-Unis et d'inquiétudes sur la pandémie de COVID-19.
La Banque du Japon a décidé vendredi de réduire le montant des achats d'obligations d'entreprises mis en place face à la pandémie mais a maintenu sa politique monétaire ultra-accommodante.
En Chine, l'indice CSI 300 des grandes capitalisations perd 1,41% et s'achemine vers sa pire performance hebdomadaire en trois mois.
CHANGES
Sur le marché des devises, le dollar poursuit son repli face à un panier de référence (-0,11%) après le biais plus restrictif pris par la BCE et le BoE.
L'euro remonte ainsi à 1,1337 dollar, gagnant 0,1%..
La livre sterling, elle, profite encore de la décision de la Banque d'Angleterre de relever ses taux d'intérêt, devenant la première grande banque centrale à le faire depuis le début de la pandémie.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries dix ans recule modestement, à 1,4174%.
PÉTROLE
Le marché du pétrole est en baisse alors que l'augmentation des contaminations par le variant Omicron fait craindre que d'éventuelles restrictions puissent affecter la demande de brut.
Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 1,04% à 71,63 dollars et celui de Brent 0,87% à 74,37 dollars.
(édité par Nicolas Delame)