Mi-séance
CAC40 : le PIB US crée un effet douche froide à Wall-Street
publié le 30/04/2025
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris inverse la vapeur : en hausse de de +0,6% (re-test de 7.600Pts à la clé), le CAC40 s'effrite de -0,3% vers 7.535. L'indice phare n'a pas encore effacé la totalité des pertes essuyées depuis le 'Liberation Day' de Donald Trump, mais il a rebondi de plus de 10% ces trois dernières semaines, ce qui lui permet d'afficher un gain d'un peu plus de 2% depuis le 1er janvier.
Le DAX40 (+0,7% ce matin à 22.600, -0,5% désormais à 22.300) a fait 2 fois mieux en reprenant +21% en 3 semaines : c'est une des 3 hausses du siècle !La séance du jour est particulièrement chargée sur le plan des résultats d'entreprises et des indicateurs économiques. La chute du PIB au 1er trimestre aux US douche Wall Street qui entame la séance en forte baisse avec -1,7% sur le Dow Jones, -2% sur le S&P500 et -2,5% sur le Nasdaq.
En effet, la journée va être marquée pour l'essentiel par une nouvelle avalanche de résultats de sociétés et les investisseurs espèrent de bonnes nouvelles qui feront oublier pour de bon les récents soubresauts du marché.En France, plusieurs ténors de la cote dont Airbus, ArcelorMittal, Crédit Agricole, Société Générale ou Total Energies ont dévoilé leurs comptes ce matin : seuls ceux de Total Energies et du Crédit Agricole sont boudés, les bonnes surprises l'emportent.
En Europe, le début de journée a été animée par les publications de Barclays, Equinor, GSK, Mercedes-Benz ou encore Volkswagen.Ce déluge de résultats se produit à la veille d'une journée fériée, puisque le 1er mai sera chômé sur la plupart des marchés européens, excepté Londres.Mais le 'point d'orgue' de cette séance a retenti à 14H30 avec la publication du PIB des Etats-Unis au 1er trimestre : il a lourdement chuté, de -2,6%, passant de +2,3% à -0,3% en rythme annualisé au premier trimestre 2025.
C'est la toute première estimation du Département du Commerce, elle pourrait donc être révisée à la hausse, mais impossible d'espérer que le PIB affiche +0,5% à +0,9% (selon Jefferies).Une chute principalement attribuable à une augmentation des importations (en anticipation des tarifs douaniers) et à une diminution des dépenses publiques (serrage de boulons du 'DOGE'.Ces mouvements, qui semblent tous deux refléter des effets de la politique de Donald Trump, ont été partiellement contrebalancés par des hausses de l'investissement, des dépenses de consommation et des exportations.
C'était également la journée du PIB en zone Euro : la croissance CVS au premier trimestre 2025a augmenté de 0,4% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE, par rapport au trimestre précédent, selon une estimation rapide préliminaire publiée par Eurostat.Pour rappel, le PIB avait augmenté de 0,2% dans la zone euro et de 0,4% dans l'UE au 4ème trimestre 2024. Ces estimations rapides préliminaires du PIB sont fondées sur des sources de données incomplètes qui peuvent faire l'objet de révisions supplémentaires.Parmi les États membres de l'UE pour lesquels des données sont disponibles, l'Irlande (+3,2%) a enregistré la plus forte croissance, suivie de l'Espagne et de la Lituanie (+0,6% chacune).
La Hongrie (-0,2%) est le seul État membre à avoir enregistré une baisse, La Slovaquie est probablement à zéro ou légèrement en négatif.Dans l'Hexagone, le produit intérieur brut (PIB) en volume rebondit modérément au premier trimestre 2025, augmentant de 0,1% en rythme séquentiel, après avoir baissé de 0,1% au dernier trimestre 2024 (par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques), selon l'Insee.Outre-Rhin, le PIB de l'Allemagne a augmenté de 0,2% au premier trimestre 2025 par rapport au dernier trimestre 2024, selon une première estimation en données corrigées des prix, des variations saisonnières et calendaires de Destatis.Il y avait également des chiffres relatifs à l'inflation en France: sur un an, les prix à la consommation en France augmenteraient de 0,8% en avril 2025, soit le même taux d'inflation annuel que celui observé en mars, indique l'estimation provisoire réalisée par l'Insee.
Ce 'Super Thursday' décidément riche en actualités se clôturera ce soir, après la clôture de Wall Street, par les résultats de Microsoft et de Meta, qui seront suivis demain soir par ceux d'Apple et d'Amazon.Les marchés obligataires accueillent les chiffres du jour avec sérénité : des indicateurs de croissance faibles plaident pour de nouveaux assouplissement monétaires aux US et en Europe.Les T-Bonds US se détendent de -1,5Pt à 4,159%, le '2 ans' efface -4Pts à 3,618%.En Europe, les Bunds effacent -4,2Pts vers 2,452%, nos OAT -3,5Pts à 3,1800%, les BTP italiens -3,5Pts à 3,5800%.Notons qu'à Londres, le baril de Brent cède 1,5%, à 63.1$, l'once d'or cède 0,2%, vers 3325$. Enfin, l'euro est s'effrite de -0,2% face au billet vert, autour des 1,137$.Dans l'actualité des sociétés tricolores, Société Générale dévoile pour le premier trimestre 2025 un résultat net part du groupe (RNPG) multiplié par 2,4 à 1,61 milliard d'euros, soit une rentabilité sur actifs nets tangibles (ROTE) de 11%, contre 4,1% un an auparavant.
TotalEnergies a publié un bénéfice net ajusté de 4,2 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, soit une baisse 18% sur un an. Ce résultat s'avère toutefois parfaitement conforme aux prévisions du consensus.Stellantis a annoncé un chiffre d'affaires net de 35,8 milliards d'euros pour le premier trimestre 2025 en baisse de 14 % par rapport au premier trimestre 2024. Les livraisons consolidées se sont élevées à 1 217 000 unités pour les trois mois, soit une baisse de 9 % par rapport à la même période en 2024.Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.