Pré-clôture
CAC40 : ancré dans le rouge mais stationnaire, pétrole à 75$
publié le 17/06/2025
(CercleFinance.com) - Les scores sont figés, la Bourse de Paris reste ancrée dans le rouge (fourchette de -0,6% à -0,9%, avec les 7.690 points en guise de pivot, dans des volumes qui redeviennent étroits (1,6MdsE à 30 mn de la clôture).Après 90 minutes, les indices US consolident à la marge (-0,1 à -0,3%), avec une volatilité éteinte (comme en Europe) alors que le conflit entre Israël et l'Iran apporte chaque jour son lot de victimes et de destructions réciproques (les Etats Unis auraient identifié un nouveau site d'enrichissement d'Uranium en Iran : de quoi justifier de nouvelles frappes).
Donald Trump a quitté prématurément la réunion du G7 hier soir après avoir appelé les habitants de Téhéran à 'immédiatement évacuer' la ville, faisant redouter une intensification des frappes israéliennes, déjà soutenues.Le président américain avait auparavant signé une déclaration commune appelant 'à une désescalade des hostilités au Moyen-Orient', ce qui n'empêche pas les investisseurs de se préoccuper de la durée potentielle du conflit.Les grandes places boursières mondiales avaient pourtant terminé la première séance de la semaine dans le vert lundi, portées par des espoirs d'un arrêt prochain des combats.
'En l'espace de trois jours, nous sommes passés d'un scénario de risque de guerre mondiale à des rumeurs de demande de cessez-le-feu par l'Iran', souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement senior chez Pictet Asset Management.'Il faut toujours garder la tête froide et se tenir à l'écart des bruits de marché pendant ces périodes de forte volatilité', rappelle l'analyste.Dans ce climat tendu, le Brent remonte de 3,6% vers 75,1 dollars le baril, la zone des 75,5$ est considérée comme 'pivot' (tendance haussière au-delà).Côté chiffres, les ventes de détail aux Etats-Unis ont reculé de 0,9% en mai, selon le Département du Commerce, contre un repli de 0,7% prévu par Jefferies.
En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines ont baissé de 0,3% le mois dernier, à comparer à une hausse de 0,1% anticipée par le même bureau d'analyse.Après une hausse de 0,1% en rythme séquentiel en avril (chiffre révisé par rapport à une stabilité estimée initialement), la production industrielle des Etats-Unis s'est tassée de 0,2% le mois suivant, selon la Réserve fédérale.La Fed précise que la production manufacturière proprement-dite a néanmoins augmenté de 0,1%, tirée par un bond de 4,9% dans l'industrie automobile (véhicules et équipements), segment sans lequel elle a diminué de 0,3%.Toujours selon la Réserve fédérale, le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie américaine s'est dégradé légèrement de 0,3 point à 77,4% en mai, un niveau inférieur de 2,2 points à sa moyenne de long terme (1972-2024).
Les stocks des entreprises aux Etats-Unis sont restés inchangés au mois d'avril, la baisse des stocks dans l'automobile ayant été compensée par la hausse de ceux d'alimentation et de boissons.Cette stabilité intervient alors que les stocks avaient baissé de 0,3% en mars... et les stocks des distributeurs hors automobile, qui entrent dans le calcul du PIB, affichent quant à eux une progression de 0,3% après un gain similaire en mars.Les ventes ont quant à elles baissé de 0,1% en avril ce qui signifie qu'au rythme actuel, il faut 1,38 mois aux entreprises pour écouler leurs stocks, contre 1,40 mois un an plus tôt.Wall Street garde les yeux rivés sur la Fed qui entame aujourd'hui une réunion de deux jours (FOMC).Dans l'attente, les marchés obligataires apparaissent littéralement figés (T-Bond à '10 ans' stable, le '30 ans' affiche +0,8Pt) avec des écarts de rendement inférieurs à 1Pt de base de part et d'autre de l'Atlantique.
En Europe, l'indice ZEW du sentiment économique en Allemagne continue de s'améliorer en juin, grimpant de 22,3 points par rapport à mai pour atteindre +47,5, soutenu par 'la croissance récente de l'investissement et de la demande des consommateurs'. 'Cette évolution semble également renforcer l'évaluation selon laquelle les mesures de politique budgétaire annoncées par le nouveau gouvernement allemand peuvent donner un coup de fouet à l'économie', ajoute le président du ZEW, Achim Wambach.'Combiné aux récentes baisses de taux d'intérêt de la BCE, cela pourrait mettre fin à la stagnation économique en Allemagne, qui dure depuis près de trois ans', poursuit-il à propos de cet indicateur de perspectives.L'évaluation de la situation économique actuelle connaît également une augmentation, de 10 points pour s'établir à -72. Il s'agit de sa plus forte hausse depuis avril 2023, mais son niveau reste le plus bas parmi les pays analysés et dans la zone euro.
Autre facteur clé, la bourse allemande, qui vole de records en records depuis le 1er janvier, affichait une forme insolente en avril et en mai, avant de se montrer un peu moins performante depuis debut juin.Sur le front obligataire, le sommet de la FED reste un rendez-vous très attendu, même si les intervenants excluent toute baisse de taux demain.Ils espèrent que les commentaires de la banque centrale américaine ouvriront la voie à une réduction du loyer de l'argent en septembre, une perspective a priori renforcée par le climat géopolitique crispé du moment.A noter que si l'once d'or stagne vers 3.385$, l'argent vient de franchir un nouveau cap (et record annuel à la clé) avec +2% vers 37,1$.Dans l'actualité des sociétés françaises, Bouygues Telecom annonce la signature d'un contrat de Power Purchase Agreement (PPA) de 15 ans avec Suez, qui lui fournira ainsi près de 53 GWh/an d'électricité renouvelable, produite à partir de la valorisation de déchets ménagers, à compter du 1er janvier 2027.
Le Royaume-Uni a autorisé mardi le rachat par Safran de certaines activités de Collins après les concessions acceptées par le groupe français afin de répondre aux craintes de l'administration britanniques.Airbus et l'OCCAR annoncent avoir conclu un accord avec la France et l'Espagne, pays lanceurs de l'A400M, qui font part à cette occasion de leur intention d'anticiper respectivement quatre et trois appareils dans leur calendrier de livraison.Enfin, Thales annonce que la compagnie aérienne Corsair a choisi la solution d'optimisation de vol FlytOptim pour l'ensemble de ses vols à destination de l'Afrique, des Antilles et de l'océan Indien (plus de 5 000 par an).Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.