publié le 07/04/2025

(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse lundi à la suite des propos de Donald Trump sur la thérapie commerciale des droits de douane, des "médicaments" auxquels il n'entend pas renoncer.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 1.191,59 points, soit 3,11%, à 37.123,27 points et le Standard & Poor's 500, plus large, chute de plus de 20% par rapport au pic de fermeture de février, recule de 3,36% à 4.903,71 points.

Le Nasdaq Composite cède 3,90%, soit 608,53 points, à 14.979,26 points.

Les principaux indices boursiers chutent lundi, alors que le président américain ne montre jusqu'à présent aucun signe d'assouplissement dans sa guerre commerciale.

L'indice de volatilité VIX, qui mesure le niveau de volatilité anticipé de l?indice S&P 500 pour les 30 jours à venir, a bondi jusqu'à 60 lundi, son plus haut niveau depuis un précédent mouvement de vente sur les marchés en août dernier.

Donald Trump a prévenu les gouvernements étrangers qu'il leur faudrait verser "beaucoup d'argent" pour lever les droits de douane massifs décidés par Washington, affirmant ne pas être préoccupé par le plongeon des marchés financiers.

Les investisseurs estiment que le risque croissant de récession pourrait amener la Réserve fédérale américaine (Fed) à réduire ses taux d'intérêt dès le mois de mai.

"L'ampleur et l'impact perturbateur des politiques commerciales américaines, si elles sont maintenues, seraient suffisants pour faire basculer une croissance américaine et mondiale encore saine dans la récession", a déclaré Bruce Kasman, responsable des affaires économiques chez JP Morgan, estimant le risque de récession à 60%.

Aux valeurs, Nike chute de 5,69%, la guerre commerciale entamée par Donald Trump avec la Chine mettant en danger le modèle économique du fabricant de chaussures. Apple abandonne 5,69 et Tesla perd 10%.

Les sociétés spécialisées dans les cartes de crédit baissent également. American Express abandonne 4,07%, Mastercard recule de 3,69% et Visa perd 4,13%.

(Rédigé par Mara Vîlcu et Diana Mandiá)