Face à la perspective d’avoir une retraite relativement modeste, aux moindres incitations fiscales sur l’immobilier, se positionner sur des produits d’épargne comme les organismes de placement collectif prend de plus en plus de sens aux yeux des Français.

Cependant, savoir concrètement quelle démarche avoir pour choisir son produit reste très compliqué pour la majeure partie d’entre eux. Selon deux études datant de 2018, « Les Français et l’épargne digitale » de WeSave et Deloitte et « Etude annuelle Epargnants français » de NIM, 85% des Français jugent les marchés complexes à analyser. Aussi, près des trois tiers manifestent un réel besoin d’avoir plus de pédagogie.

Les stigmates des deux violentes crises financières de 2008 et de 2012 sont encore dans les esprits. En découle une aversion au risque exacerbée. 45% des épargnants favorisent un rendement très faible pour éliminer tout probabilité de perte mais se disent prêts à s’orienter vers des produits plus dynamiques s’ils parviennent à bien comprendre le risque encouru.



L’Investissement Socialement Responsable, au cœur de cette nouvelle orientation

L’investissement responsable s’inscrit très clairement au cœur de cette réorientation vers les investisseurs particuliers.
En 2018, un véritable raz de marée des créations des fonds ISR a été observé. La collecte des fonds ISR de Conviction en France (fonds les plus impactés par les critères ESG selon le cabinet Novethic) a progressé de 35%. A la mi-2018, ces fonds ISR (au nombre de 150) enfermaient 38 milliards d’euros d’encours (+7 milliards en 6 mois).
Plus globalement les fonds qualifiés d’ISR, au nombre de 439, réunissaient 145 milliards d’euros.

Dans différents classements, notamment celui de Climetrics, la France se positionne en pole position des places financières vertes au niveau mondial avec 7 des 10 fonds européens les plus performants sur le climat.

86% des sociétés de gestion interrogées par Deloitte anticipent la création de nouveaux produits ISR sur les deux prochaines années. C’est clairement sur ce segment que vont se concentrer les efforts de lancement de nouveaux produits. L’énergie verte, la transition énergétique, l’eau, le climat, la qualité de vie au travail seront autant de thématiques exploitées au travers de facteurs spécifiques comme l’empreinte carbone, l’usage des ressources naturelles, la réduction des déchets, la compensation financière, l’égalité des chances, ou encore le respect des droits de l’homme.