Analyse des marchés et perspectives d'investissement : Carmignac fait sa grande rentrée
(Easybourse.com) Jeudi 15 octobre, Carmignac faisait sa grande rentrée dans un contexte très atypique. Animées par Didier Saint-Georges, Managing Director et Membre du Comité d'Investissement Stratégique, tour à tour plusieurs tables rondes se sont succédées afin de rendre compte de la bonne performance affichée par les fonds phares de la société depuis le début de l'année ; dévoiler les principales perspectives sur les marchés financiers ; livrer une description de la stratégie d'investissement envisagée ces prochains mois. Par ailleurs, deux coups de projecteur ont été mis sur le crédit avec le lancement d'un produit innovant dans le domaine ainsi que sur l'investissement socialement responsable.
De bonnes performances sur l’ensemble de la gamme
La crise sanitaire a constitué un test sans concession pour mesurer la réalité de la flexibilité, de la gestion des risques et de la gestion de conviction des fonds Carmignac. «L’année a été exceptionnelle à plus d’un titre » commente Didier Saint-Georges.
« Nous avons su tirer les enseignements des éventuelles erreurs du passé. Et nous en sommes sortis plus forts, notamment à travers la création de notre comité d’investissement stratégique destiné à établir un lien entre l’analyse macroéconomique, la lecture des marchés, la définition des stratégies d’investissement et le suivi de leur mise en œuvre ».
Carmignac Patrimoine et Carmignac Portfolio Patrimoine Europe ont ainsi été en capacité de résister aux baisses importantes des marchés et de surperformer depuis le début de l’année.
Les fonds actions se sont également bien comportés. Ainsi Carmignac Investissement et Carmignac Portfolio Grande Europe ont battu la majorité de leurs paires se positionnant dans le premier quartile de leur catégorie Morningstar respective*.
La gestion obligataire non benchmarkée a aussi fait ses preuves. Les performances délivrées placent les fonds Carmignac obligataires en tête du classement**.
Optimisme et confiance affichée pour l’avenir
Le tableau peint de la toile de fond macroéconomique se veut prudent. « La visibilité sur le cycle est limitée par les incertitudes qui persistent en raison de la pandémie. Ce d’autant plus qu’un éventuel vaccin ne pourrait être inoculé en masse qu’au second trimestre 2021 au plus tôt, uniquement aux Etats-Unis et en Europe » indique Raphael Gallardo, Chef Économiste de Carmignac.
Pour l’heure les gouvernements semblent déterminés à maintenir un niveau considérable de stimulus budgétaire. D’énormes déficits publics en résultent, amortis par les banques centrales.
Cette dépendance au soutien budgétaire et monétaire laisse planer le risque de trous d’air conjoncturels à court terme. Le profil de croissance en V, dans les pays développés, a vocation à se modérer à mesure que le taux d’épargne des ménages se normalise à la baisse et que les séquelles durables de la pandémie apparaissent dans de nombreux secteurs comme le transport aérien, l’extraction pétrolière, le tourisme, la restauration, l’immobilier commercial et le commerce de détail. Au sein des émergents, en dehors de la Chine, la plupart des pays sont encore dans une phase aigüe de l’épidémie et n’ont pas les moyens fiscaux de socialiser les pertes des revenus des ménages. Beaucoup présentent ainsi des risques de tensions sociales et politiques très élevés, comme la Turquie et l’Afrique du sud et certains Etats d’Amérique latine.
Toutefois, malgré sa coloration en demi-teinte, « cette lecture macroéconomique se veut très favorable au marché » ajoute Frédéric Leroux, Responsable équipe Cross Asset et Gérant de Carmignac. Pour ce dernier, plusieurs raisons sous-jacentes à cette affirmation peuvent être mentionnées. Tout d’abord, le support budgétaire et monétaire est de nature à continuer à apporter une liquidité très abondante et une respiration suffisante pour permettre aux entreprises de survivre.
Par ailleurs, pour établir un scénario global d’investissement, d’autres considérations que la macroéconomie doivent être intégrées : la microéconomie (le niveau des valorisations), le sentiment des investisseurs et le positionnement qui en découle.
Or, la prise en compte des taux d’intérêt extrêmement bas, de la dynamique positive de la révision des bénéfices par les analystes, et de la sous exposition des investisseurs à la classe d’actifs militent pour une bonne tenue des marchés actions.
L’accent est alors mis sur les valeurs de croissance de long terme, présentant une bonne visibilité, dans des secteurs qui ont aujourd’hui le vent en poupe tel que le commerce social avec des mastodontes. « Les valorisations ne paraissent pas excessives, en particulier au regard du ratio cours sur bénéfices, corrigés des taux de croissance des bénéfices anticipés. La surcroissance offerte par ces sociétés par rapport à d’autres secteurs n’est pas surpayée » considère Frédéric Leroux. « Il nous semble qu’à 5 ans, 5 à 10 milliards de recettes pour Facebook ne sont pas pris en compte dans la valorisation » explicite David Older. Actuellement, plus de la moitié des encours actions de Carmignac sont positionnés sur ces valeurs. « La crise sanitaire a accéléré un bouleversement technologique irréversible déjà en place. Il a fallu dix ans pour que les ventes en ligne aux Etats-Unis passent de 5% à 15%. Il aura fallu trois mois pour augmenter de 10% supplémentaires » justifie Edouard Carmignac. Le cap est mis sur la santé, la consommation, l’automobile électrique, les mines d’or.
Sur un plan géographique, l’Europe est préférée aux Etats-Unis, plus spécifiquement l’Allemagne grâce à sa spécialisation industrielle haut de gamme. La Chine est clairement plébiscitée au sein des pays émergents en raison de sa relance budgétaire très ciblée sur les infrastructures, des gains de parts de marché à l’exportation, et du stimulus apportée à sa demande interne. « La Chine a remarquablement géré cette épidémie avec un soutien fiscal et monétaire bien moindre que le monde développé qui milite pour une valorisation des actifs financiers chinois » souligne Edouard Carmignac. L’Empire du milieu est susceptible de diffuser sa dynamique économique chez ses voisins, tels que Taiwan et le Vietnam. La Corée du sud se distingue, quant à elle, par son rôle de source alternative d’approvisionnement des éléments technologiques.
Au sein de la sphère obligataire, les taux souverains de référence, allemands et américains, sont clairement estimés être proches de leur seuil plancher et de ce fait à même d’apporter une protection limitée en cas de grisou. En revanche, une marge de réduction du crédit souverain dans les pays périphériques européens est envisagée comme source de plus-value. « Nous avons une quasi-mutualisation de la dette européenne qui permet à certains pays de devenir de nouveaux segments d’investissement » relève Frédéric Leroux. « Nous nous sommes investis sur l’Italie, la Grèce, et la Roumanie qui va recevoir 14 milliards d’euros sur les 750 milliards programmés dans le plan de relance européen » illustre Rose Ouahba, Responsable de l’équipe Taux et Gérante chez Carmignac.
Dans le monde émergent, les opportunités sont surtout repérées du côté du Mexique qui pourrait tirer profit du plan de relance des Etats-Unis et de la Russie qui a une monnaie très dévalorisée du fait du risque politique alors que les finances, stimulées par les exportations pétrolières, sont saines. La Chine fait également figure de nouvelle poche d’investissement judicieuse. « Une offensive de charme a été menée par les autorités chinoises qui souhaitent internationaliser leur base de financement. Dernièrement, une émission obligataire de 6 milliards de dollars a été réalisée et qui a rencontré une demande de 30 milliards de dollars » mentionne Rose Ouahba.
La sélection est plus que de rigueur dans le compartiment des obligations d’entreprises. La société s’est renforcée dans cette classe d’actifs à partir d’avril. « Nous nous sommes concentrés sur les secteurs en première ligne dans la gestion de la pandémie, comme le tourisme, les complexes pétroliers, le bancaire. Nous avions pu remarquer lors de la crise de 2008 que les entreprises de ces secteurs cherchent avant tout, pendant les phases de fortes turbulences, à conserver leur capacité de remboursement des porteurs de dette. Elles oublient les dividendes, les plans d’investissement et émettent peu d’actions. De plus ces entreprises proposent des rendements non négligeables » observe Rose Ouahba.
Des solutions simples, innovantes, et responsables
« A la situation compliquée qui est observée aujourd’hui, une des clés à apporter aux épargnants réside dans l’apport de solutions simples » admet Didier Saint-Georges. D’où la création d’une gamme entièrement centrée sur une logique patrimoniale, avec les fonds Carmignac Patrimoine, Carmignac Portfolio Patrimoine Europe, et Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine.
« La raison d’être du crédit, ce sont les défauts de paiement. Sans défaut, il n’y a pas de crédit tout comme sans accident de voiture, il n’y a pas d’assurance auto. Les investisseurs sont payés une prime de risque justement parce qu’il y a un risque de crédit » admet Pierre Verlé. Ce dernier rassure, cependant, « pour estimer le coût du risque, et apprécier la probabilité de défaut annualisée sur la période de détention, nous nous efforçons de comprendre les modèles d’affaires, de saisir les structures d’allocation du capital, de concevoir ce qui peut perturber une entreprise, ce qui peut la renforcer ou au contraire la fragiliser ».
Concernant la problématique de liquidité, « les investisseurs ont raison de s’interroger sur ce point. Il y a eu une ruée vers certains produits illiquides car ils donnaient la sensation de baisser la volatilité du portefeuille de manière artificielle en investissant dans du « private credit », des titres de dette d’entreprises, non cotés car souvent invendables » énonce Pierre Verlé. « Chez Carmignac, nous investissons uniquement dans des titres traités en bourse, avec des règles contraignantes, ce qui permet en cas de retournement de pouvoir sortir le plus rapidement possible » affirme le Responsable Crédit de la société de gestion.
Source : Carmignac, 15/10/2020.
* Source : Morningstar, Carmignac, 30/09/2020. Catégorie Carmignac Investissement : “Global Large-Cap Growth Equity” et catégorie Carmignac Portfolio Grande Europe : "Europe Large-Cap Growth Equity".
** Performances YTD arrêtées au 30/09/2020.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Carmignac Patrimoine : L'horizon d’investissement minimum recommandé est de 3 ans. L'échelle de risque du Fonds est de 4. Carmignac Portfolio Patrimoine Europe : L'horizon d’investissement minimum recommandé est de 3 ans. L'échelle de risque du Fonds est de 4. Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine : L'horizon d’investissement minimum recommandé est de 5 ans. L'échelle de risque du Fonds est de 4. Carmignac Investissement : L'horizon d’investissement minimum recommandé est de 5 ans. L'échelle de risque du Fonds est de 6. Carmignac Portfolio Grande Europe : L'horizon d’investissement minimum recommandé est de 5 ans. L'échelle de risque du Fonds est de 6. Carmignac Emergents : L'horizon d’investissement minimum recommandé est de 5 ans. L'échelle de risque du Fonds est de 6. Echelle de risque du DICI (Document d’Informations Clés pour l’Investisseur) de 1 (risque le plus faible) à 7 (risque le plus élevé). Le risque 1 ne signifie pas un investissement sans risque. Cet indicateur pourra évoluer dans le temps.
Imen Hazgui
Publié le 20 Novembre 2020