Zoom sur DPAM INVEST B - Equities NewGems Sustainable, un fonds durable qui investit dans les entreprises du futur
(Easybourse.com) Mercredi 27 mai, la société DPAM (Degroof Petercam Asset Management) organisait une conférence téléphonique afin de présenter les dernières actualités concernant son fonds phare DPAM INVEST B - Equities NewGems Sustainable, un fonds durable activement géré, qui investit principalement dans des entreprises « du futur » partout dans le monde sur la base de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ce fonds noté cinq étoiles Morningstar affiche une performance de près de 23% sur un an glissant. EasyBourse vous retrace dans cet article les grands messages clés de ce rendez-vous.
Multi thématiques, ce fonds a la possibilité d’investir dans un large univers au niveau global...
Sept thématiques, clairement identifiées, constituent l’ADN du fonds DPAM INVEST B - Equities NewGems Sustainable : la nanotechnologie (les semiconducteurs, les diagnostics médicaux, la biotech, les nanomatériaux) ; l’écologie (l’énergie renouvelable, l’efficience énergétique, les véhicules électriques, l’eau) ; le bien-être (la santé humaine et animale, l’alimentation saine, les loisirs, le vieillissement de la population, la technologie médicale) ; la génération Z (jeux, musique, réseaux sociaux) ; l’e-société (l’e-commerce, le big data, les paiements numériques, les réseaux intelligents) ; l’industrie 4.0 (la robotique, l’automatisation, l’intelligence artificielle, le cloud, la conception et l’ingénierie assistés par ordinateur) et la sécurité (cyber sécurité et sécurité physique).
Sont recherchées les entreprises innovantes et disruptives dans chacun de ces thèmes.
Dans l’optique de conserver une importante diversification dans le portefeuille, le fonds peut investir un minimum de 5% et un maximum de 25% dans chacun des thèmes.
Présentement, la nanotechnologie et l’écologie représentent tous deux 8%, la sécurité 11%, l’industrie 4.0. 13%, la génération Z 15%. Le bien-être et l’e-society ont les poids les plus importants, de respectivement 21% et 20%.
Bien entendu, ces proportions peuvent varier à tout moment. Cependant, il y a lieu de penser que l’e-society et le bien-être représenteront toujours environ 50% du portefeuille car c’est là que sont trouvés les sociétés les plus innovantes.
L’univers d’investissement se veut global. Le fonds s’intéresse donc aux actions mondiales, estimées à environ 30.000. Sont ensuite appliquées plusieurs filtres parmi lesquels une taille de capitalisation au-dessus de 300 millions d’euros (environ 10.000 actions), un rapport flux de trésorerie disponible sur valeur de l'entreprise supérieure à 4% (environ 3.000 actions).
Pour l’heure, sur le plan de l’allocation géographique, les Etats-Unis dominent de manière assez évidente. Cette situation devrait perdurer.
Le processus d’investissement demeure basé sur deux étapes clés.
Tout d’abord est menée une évaluation quantitative. Cette première étape repose sur trois piliers : l’exclusion des sociétés non conformes aux Principes du Pacte Mondial des Nations Unies (UN PRI) ; le retrait des sociétés qui répondent à un niveau de controverses élevé ; et l’éviction des sociétés évoluant dans des domaines délicats comme le tabac, les jeux d’argent, la pornographie, la défense.
Le second pilier consiste en une sélection active d’environ 70 titres à partir des thématiques identifiées et sur la base des fondamentaux intrinsèques des sociétés. La métrique la plus importante dans l’analyse effectuée est la soutenabilité du « free cash flow ». Le faible niveau d’endettement est une autre métrique décisive dans la sélection.
Un focus important est porté aux facteurs ESG…
Il est considéré que sur le long terme, la prise en compte de critères ESG est de nature à atténuer les risques financiers futurs et à créer des opportunités commerciales. Ce ne sont pas seulement les nouvelles positions qui sont scrutées au microscope. Les titres inclus font également l’objet d’une remise en question continue sous ce prisme.
Dans la dimension environnementale, une attention est portée à l’efficience énergétique, l’utilisation de ressources naturelles, la gestion des déchets dangereux, l’utilisation de matériaux recyclés, les programmes de biodiversité, les technologies propres, les immeubles verts.
Le volet social fait écho à la diversité et aux discriminations, aux conditions de travail, à la sécurité des employés, à la sécurité des produits, aux produits du commerce équitable, à l’éthique publicitaire, et à la politique en matière de droits humains.
Enfin, l’aspect gouvernance suppose la prise en compte de l’éthique des affaires, les pratiques anti-concurrentielles, la corruption et l’instabilité, la politique anti-corruption, la politique contre le blanchiment de capitaux, la divulgation des indemnités, la parité hommes-femmes au sein des conseils d’administration.
Pour rappel, le fonds a le label Luxflag depuis 2018, à l’issue d’un examen du processus d’investissement par un cabinet d’audit indépendant. Celui-ci a depuis été renouvelé tous les ans sur la base d’un rapport détaillé de conformité.
Il a également reçu le label Towards Sustainability de Febelfin en novembre 2019. Il s’agit d’un label conçu à partir d’une initiative de la Fédération belge du secteur financier à destination des clients particuliers, privés et institutionnels qui se fie sur les exclusions, les impacts, l’engagement, la transparence et le caractère responsable du portefeuille.
Une caractéristique spécifique du fonds est son biais midcaps...
Le fonds est susceptible de s’intéresser à toutes les tailles de capitalisation supérieures à 300 millions d’euros. Si les larges caps de plus de 10 milliards d’euros représentent une part majoritaire, soit 61% (contre 91% pour l’indice MSCI World), 39% du fonds est composé de mid caps.
Ce biais s’est avéré très porteur. Ainsi, une position avait été initiée sur la société Teladoc, à un prix de 50 dollars l’année de son introduction en Bourse. Aujourd’hui l’action vaut 169 dollars. C’est clairement le titre dans le fonds qui enregistre la meilleure performance. En très bonne posture pour capter la tendance structurelle en cours, la dynamique de la société a été accélérée par la crise sanitaire.
Une autre illustration peut être donnée avec la société Zcaler dont titre avait été acheté à 26 dollars et qui cote désormais à 76 dollars. La société devrait tirer pleinement avantage de la démocratisation du télétravail.
Face à la crise et à l’excès de volatilité, la vigilance déjà très élevée à l’égard de la liquidité du portefeuille, a été renforcée…
Le nombre de titres au sein du portefeuille reste cantonné dans la fourchette 70 / 80. Le fonds ne prend pas de paris démesurés sur des noms individuels ni sur des événements macroéconomiques ou politiques. Par ailleurs, il est tenu compte de multiples scénarios.
Une importance toute particulière est donnée à la part de capitalisation flottante du fonds. Ainsi, les gérants ont récemment décidé de fortement alléger leur position sur ViTrox non pas en raison de la qualité de la société, ou de sa valorisation boursière mais parce que le fondateur de ViTrox qui possède plus de 60% du capital de la société n’affichait aucune volonté de vendre ses titres pour diminuer sa mainmise.
Malgré une surveillance étroite des risques susceptible d’impacter le portefeuille, le fonds peut également connaitre des périodes de perturbation… qui sont très rapidement maitrisées.
Pour la première fois depuis son lancement, le fonds a sous performé son benchmark pendant deux mois consécutifs à l’été 2019, au cours des mois d’août et septembre. Premièrement, le fiasco de l'introduction en bourse de WeWork a mis à mal toutes les introductions en bourse non rentables et tempéré les valorisations très élevées de nombreuses valeurs à forte croissance. Or, peu avant cela, le fonds avait participé à deux introductions en bourse dans le domaine des technologies de la santé, Health Catalyst et Livongo health. Par ailleurs, les résultats du deuxième trimestre ont fait apparaître des problèmes d'exécution des ventes pour certaines entreprises du fonds qui ont nui à la performance. Enfin, malgré la stratégie de diversification du fonds qui suppose l’insertion de quelques sociétés décotées, la brève rotation en faveur du style value a également été modérément préjudiciable à la performance du fonds.
Toutefois, à la fin de l'année, le fonds est parvenu à se redresser. La valorisation de certains des noms détenus et qui avaient l’objet de sell-off au cours des mois précédents, tels que Amedisys, Addus, United Health, a largement rebondi.
Le positionnement du fonds sur le secteur des jeux a très bien fonctionné. La performance de la société Sea Ltd a plus que triplé en 2019. Nintendo a également pris place parmi les meilleurs investissements de l'année. De même, ASML et DSM.
Parmi les exemples de sociétés insérées dans le portefeuille…
Toutes les sociétés dans lesquelles le fonds investit proposent des solutions, produits, services spécifiques, à haute valeur ajoutée, et sont d’ores et déjà leaders sur leur segment de marché ou sont en passe de l’être.
Dans la thématique de la nanotechnologie, des investissements ont été réalisés dans les sociétés ASML, Synosys, et Genus.
Dans l’écologie une position est détenue dans les sociétés Nibe et Tomra, spécialiste de l’économie circulaire. L’attractivité de cette dernière société s’est trouvée renforcée par l’édiction d’une nouvelle réglementation par la Commission européenne qui veut obliger les Etats membres à collecter 90% des bouteilles de boisson en plastique à usage unique d’ici 2025.
Dans le bien-être, le fonds s’est exposé aux sociétés Teladoc, Amadisys, et DSM.
En lien avec le concept de la génération Z, ont été incluse la société Sea Limited ainsi que Sony.
En rapport avec l’e-society les choix se sont notamment arrêtés sur Pluralsight, Paypal et IQVIA.
Dans l’industrie 4.0, une ligne a été constitué sur la société ViTrox, Keyence et Johnson Matthey.
Enfin, en matière de sécurité, le fonds s’est positionné sur les sociétés Zcaler dédiée au cloud, Everbridge, CyberArk, Secom.
Imen Hazgui
Publié le 03 Juin 2020