Pré-clôture
CAC40 : hausse contenue, W-Street repasse positif, le baril au bas de 2025
publié le 15/12/2025
(Zonebourse.com) - Paris ne profite pas en cette fin de séance de la remontée progressive des indices US après une première de cotation assez décevant (-0,5% de repli en moyenne).Le CAC40 poursuit ses errements au sein d'une fourchette 8.050/8.150 et n'en ressort plus depuis le 26 novembre dernier : ce matin, l'indice est allé testé le sommet de son canal (vers 8.
160), moyennant un gain de 1,2%, il marque nettement le pas avec un gain réduit de moitié à 0,6% entre 16H30 et 17H05 (vers 8.120) vers alors que Wall Street s'engageait sur la mauvaise pente : le S&P500 perdait 0,4%, le Nasdaq près de -0,7%, le Dow Jones résiste vers 48.400 (-0,2%).cela va beaucoup mieux depuis 1/4 d'heure : le Nasdaq vient de repasser positif ( 0,05%), ainsi que le S&P500, le Dow Jones est stable.
La prudence semble prévaloir en cette entame de dernière semaine complète de l'année 2025, qui s'annonce particulièrement chargée en statistiques économiques de premier plan.Le "NFP" par exemple sera publié demain, le consensus parie que l'économie des Etats-Unis n'a créé que 35 000 emplois non agricoles en novembre.Ces chiffres, diffusés avec plus de quinze jours de retard en raison de la fermeture des administrations fédérales, devraient également intégrer les estimations des créations de postes en octobre, évaluées à environ 55 000 emplois (évaluation publiée avec 1 mois et demi de retard), mais pas le taux de chômage pour ce mois, la paralysie du Département du Travail ayant empêché la collecte de certaines données.
Par ailleurs, le rapport sur l'inflation de novembre, programmé jeudi, devrait montrer que les prix à la consommation (CPI) ont progressé de 3% sur un an, un rythme inchangé par rapport à septembre, sachant que les données d'octobre ne seront jamais publiées en raison du "shutdown".Entre le message peu lisible livré par la Fed et la déception liée aux résultats d'Oracle puis de Broadcom, le stress ressurgit : l'indice VIX du CBOE, qui fait office de "baromètre de la peur" à Wall Street, rebondit de 5% vers 16,70, malgré des indices US repassés en territoire positif.Pour Amundi, les investisseurs vont devoir dorénavant composer avec ce que le premier gestionnaire d'actifs européen considère être une nouvelle ère de "désordre contrôlé".
"Les portefeuilles sont à la fois exposés à des opportunités mais aussi à des menaces, à un moment où les innovations qui améliorent la productivité créent également des gagnants et des perdants", juge Monica Defend, directrice de l'Amundi Investment Institute.Un avis partagé par Scott Chronert, le stratège de Citi pour lequel l'année à venir se caractérisera encore par des performances très inégales entre les spécialistes de l'IA et les autres entreprises n'ayant d'autre choix que de s'adapter à cette nouvelle donne technologique, une configuration dite "économie en K" qui bénéficie à quelques gagnants mais pénalise les moins biens lotis.Pour l'analyste, cette nouvelle année se présente cependant comme potentiellement très favorable pour les marchés d'actions, mais avec beaucoup plus de volatilité.
"Partir de niveaux de valorisation aussi élevés constitue un frein pour le marché, mais pas un obstacle infranchissable", juge le professionnel."En revanche, cela accroît fortement la pression sur les fondamentaux pour que ceux-ci justifient la poursuite de la hausse", prévient-il.Après trois années de progression continue à New York, Scott Chronert voit encore le S&P progresser de plus de 12% en 2026 pour atteindre le seuil des 7 700 points, après des gains qui atteignent déjà 16% cette année.Si la fin d'année constitue habituellement une période calme sur les marchés, les indicateurs économiques importants prévus dans le courant de la semaine pourraient animer les échanges.Les investisseurs surveilleront également les annonces des banques centrales à commencer par celles de la BCE, qui ne devrait pas réserver beaucoup de surprises jeudi avec des taux directeurs qui devraient rester inchangés.
La présidente de l'institution, Christine Lagarde, devrait réaffirmer à l'occasion que la politique monétaire se trouve aujourd'hui dans une "bonne position", mais les nouvelles projections de croissance et d'inflation qui seront présentées à l'occasion pourraient faire évoluer les anticipations des investisseurs.Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre (BoE) devrait décider jeudi d'une baisse de taux d'un quart de point destinée à relancer une croissance économique à l'arrêt depuis plusieurs trimestre (les "Gilts" se détendent de -2Pts vers 4,495%).A l'inverse, la Banque du Japon s'apprête à relever à nouveau son taux d'intérêt de 25 points de base, après avoir augmenté par trois fois le coût du crédit depuis le début de l'année 2024 : le rendement du "10 ans" est sur un record annuel et de 17 ans à 1,96% ( 1,3Pt).Sur le marché obligataire, nos OAT se détendent de -1,5Pt vers 3,556%, les Bunds de -1,4Pt vers 2,847%, aux US, les taux continuent de faire preuve de volatilité et le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans, qui avait nettement reflué pour revenir à 4,10% jeudi, reste supérieur à 4,16%, (après 4,1950% vendredi), en dépit de l'affaiblissement du dollar.
L'euro était revenu vendredi, au-delà de 1,17, prend 0,25% ce lundi à 1,1765, à son plus haut niveau en deux mois face au billet vert, une remontée qui pourrait ouvrir la voie, d'après certains cambistes, au retracement du sommet annuel de 1,1850 d'ici à la fin de l'année, en cas de discours peu accommodant de la part de la BCE.En hausse de 1% à 4 370 dollars, l'or poursuit son inexorable ascension qui pourrait l'envoyer, selon les spécialistes du secteur, vers l'objectif de 4 460 dollars à court terme.Lé pétrole teste en revanche ses plancher annuel du 8 avril et 5 mai dernier, avec un Brent en chute de -1,6% vers 60,35$ et un WTI à -1,5% vers 56,7$Un autre élément susceptible d'accroître sensiblement la volatilité du marché se produira vendredi, avec les "quatre sorcières", soit l'expiration de quatre différents types de contrats de futures et d'options, qui débouche le plus souvent aussi sur un gonflement des volumes en poussant les traders à déboucler leurs positions de couverture.Copyright (c) 2025 Zonebourse.com - All rights reserved.