Espace pédagogique - Les fiches

Comment lire la conjoncture économique ?

Les fluctuations des cours de Bourse peuvent résulter de différents facteurs pouvant être soit microéconomiques -la Bourse réagit en effet aux informations en provenance des sociétés tels que la progression de leurs résultats (annuels, semestriels, trimestriels), les contrats, les rachats, etc.-, soit macroéconomiques -la Bourse réagit également aux annonces macro-économiques tels que les statistiques (croissance, inflation, chômage, confiance des consommateurs, etc.), ou les décisions de politiques monétaires.

Ainsi, une croissance économique dynamique favorisera la progression des résultats des entreprises et donc des cours de Bourse, tandis qu’une hausse des taux d'intérêt aura l’effet inverse sur les cours.

Quasiment chaque jour, les investisseurs prennent donc connaissance de la publication des indicateurs macroéconomiques dont ils tiennent compte pour prendre leurs décisions d'investissement.

Les Indicateurs macroéconomiques français globaux

- Comptes nationaux trimestriels : publiés par l’Insee, les comptes nationaux trimestriels visent à fournir, à un rythme infra-annuel, une information macroéconomique complète, relativement détaillée et cohérente avec les comptes annuels passés. Cette information (en valeur, en volume et en prix) est corrigée des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVJ-CJO) afin de dégager les mouvements conjoncturels significatifs.

Les comptes nationaux reprennent des postes tels que le commerce extérieur, la production, la formation brute de capital fixe, la consommation des ménages, les impôts, les salaires, etc.

- IARC : mesuré par le COE, l’Indicateur avancé de retournement conjoncturel vise à prévoir les sorties du régime bas de croissance en utilisant une approche probabiliste. Un cycle de croissance est, par définition, l’écart à la tendance du niveau d’activité. Entre 60 et 80, l’IARC indique une possibilité de retournement. Entre 80 et 100, il indique une forte probabilité.

Au total, six séries d’indicateurs, réputés en avance sur le cycle de l’économie globale, sont utilisées pour calculer l’IARC. Sont concernés : l’indice de la Bourse de Paris, l'écart de taux d'intérêt (taux de rendement des obligations moins Pibor à trois mois), l'indicateur avancé du cycle économique aux Etats-Unis, l'opinion sur les prix de vente prévus (enquête bimestrielle de l'Insee dans le commerce de gros : biens intermédiaires industriels), une variable synthétique de l'enquête mensuelle de l'Insee sur l'opinion dans l'industrie des biens intermédiaires (résumé des réponses sur la production passée et prévue, les carnets de commandes global et étranger et le niveau des stocks), la tendance récente de la demande de logements neufs et à acheter (enquête trimestrielle de l'Insee sur la construction immobilière).

- IESR : l’Indicateur d’entrée et sortie en récession vise, comme son nom l’indique, à détecter le plus rapidement possible et de manière fiable les entrées et sorties de récession pour l'économie de la zone euro. Il vient compléter la batterie d'indicateurs avancés de retournement conjoncturel (IARC), diffusés par le Centre d’Observation économique (COE) depuis une dizaine d'années, en déterminant en temps réel la probabilité qu'une période de ralentissement économique ne se transforme en récession. L’IESR varie de 0 à 1. Une entrée en récession est annoncée si l'indicateur franchit le seuil de 0,50 à la hausse et, inversement, une sortie de récession est signalée lorsqu'il repasse en dessous de ce seuil.

- Produit intérieur brut (PIB) : indicateur le plus connu, sa variation mesure la croissance de l'économie. Sa dimension internationale permet les comparaisons entre pays.

- Taux directeurs : déterminés par les banques centrales, ces taux sont des outils servant à maîtriser l'inflation. Leur niveau joue un rôle si important que les marchés peuvent réagir sur de simples rumeurs de hausse ou de baisse.