Intitulé « Quelle méthode et quelle stratégie pour investir », ce rendez-vous avait pour but de confronter deux dirigeants d’ETI françaises à un analyste financier du secteur des Small & Mid Caps afin d’échanger sur les marchés financiers (perspectives, différences de valorisation entre sociétés américaines et françaises) et de faire un point sur ces deux sociétés.

Les Small & Mid Caps ont une valorisation attractive 

Pour Pierre Schang, « La performance des petites Caps est meilleure que celle des grandes Caps sur le long terme ». En effet, depuis 2010, les indices CAC Small et CAC Mid & Small ont grimpé de respectivement 108% et 153%, contre 87% pour le CAC 40. Une performance qui peut s’expliquer par les valorisations attractives affichées par ces entreprises qui ont historiquement des PE inférieurs aux grandes entreprises.

Cette surperformance des petites et moyennes entreprises s’explique également par plusieurs facteurs. Tout d’abord, sur le court terme, ces sociétés sont des cibles potentielles d’acquisition. Lors des 20 dernières années, en moyenne 25 opérations par an ont été effectuées sur les valeurs moyennes à la Bourse de Paris, soit une chance sur 7,7 pour une de ces entreprises de faire l’objet d’une opération et de bénéficier ainsi d’une prime de rachat.

Sur le moyen terme, Pierre Schang explique que la loi Pacte pourrait apporter de nouveaux flux financiers en direction des petites et moyennes entreprises grâce notamment à l’augmentation du plafond des versements du PEA-PME à 225.000 euros et au nouveau PER (plan épargne retraite), ce qui devrait apporter davantage de liquidités à ces entreprises.

Plus de 30 millions de chiffres d’affaires en 2020 

Cette rencontre était également l’occasion pour Pascal Rialland, Directeur général de Balyo, de faire un point sur les perspectives de son entreprise. Le spécialiste des chariots élévateurs autonomes pour la manutention logistique compte renforcer pour 2020 ses deux partenariats historiques avec les groupes Linde et Hyster-Yale, lancer la commercialisation en direct de solutions robotiques auprès d’intégrateurs intralogistiques et de tester enfin une offre de mouvement de palettes « as a service ». Le groupe ambitionne ainsi de voir son chiffre d’affaires dépasser les 30 millions d’euros en 2020 et de plus de 200 millions d’euros à moyen terme.

Accord avec la FDA sur le protocole de phase 3 attendu au S1 2020

Elias Papatheodorou, Directeur général de Genkyotex, a également profité de cette rencontre pour un faire un point sur sa société. Pour rappel, cette biotech est spécialisée dans le développement de thérapies NOX, et notamment dans la fibrose hépatique, une maladie qui touche entre 300 et 700 millions de personnes dans le monde. Pour ce qui est des perspectives, Genkyotex est en discussions avec les autorités réglementaires pour finaliser le protocole de son étude de phase 3 dans la cholangite biliaire primitive (CBP) et prévoit de recruter des patients qui ne répondent pas adéquatement aux traitements standard, y compris la population émergente de patients recevant des agonistes PPAR génériques. Un accord de l’autorité de santé des États-Unis (FDA) sur le protocole de la phase 3 est attendu au cours du premier semestre 2020.