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Assurance-vie : Zoom sur tous ses avantages

Mode de fonctionnement de l'assurance-vie

Placement à moyen ou long terme, l'assurance-vie est un contrat très apprécié des épargnants. En contrepartie du versement de primes, l'assureur s'engage à verser un capital ou une rente à l'assuré ou à son (ses) bénéficiaire(s). Ce placement peut notamment être utilisé comme un produit d'épargne en prévision d'un projet. Au bout de 8 ans de vie de contrat il est alors possible de récupérer les sommes placées sur l'assurance en plus des gains éventuels.

A noter également que lors de l'ouverture du contrat d'assurance-vie l'assuré doit réaliser un versement initial. Il peut également faire des versements sans aucune limite de montant (il convient de respecter un minimum de versement), qu'ils soient réguliers ou pas.

Lorsque le souscripteur reste en vie, il continue à être le bénéficiaire des fonds et peut profiter du capital et de ses intérêts. En cas de décès, le contrat est automatiquement rompu. Dans ce cas, le capital et l'ensemble des intérêts sont perçus par le bénéficiaire de l'assurance-vie. Ce type de produit d’épargne permet donc à la fois de placer son argent en prévision d’un projet tout en prévoyant la transmission d’une certaine somme d’argent, sous conditions, en cas de décès.

Différences entre assurance-vie et assurance décès

L’assurance-vie et l’assurance décès sont plutôt proches, bien que poursuivant des objectifs distincts. L'assurance décès est un produit de prévoyance tandis que l'assurance-vie est un produit d'épargne , bien que toutes deux permettent la transmission d'un capital aux proches en cas de décès.

En outre, l'assurance décès vous empêche de pouvoir retirer les sommes versées en tout ou en partie, ce qui n'est pas le cas de l'assurance-vie. Enfin, l'assurance-vie est un produit très apprécié par les épargnants qui souhaitent placer leur argent en le faisant fructifier au fil des années.

Principaux types de contrats pour votre assurance-vie

On distingue deux types de contrats, à choisir en fonction de votre situation et de votre appétence pour la prise de risque financière.

Le contrat monosupport en euros

L'assurance-vie doit être considérée comme une enveloppe où vous placez votre argent pendant un certain temps. Le premier type de contrat auquel vous pouvez souscrire est le contrat monosupport .

En pratique, vous placez votre capital sur un fonds sécurisé, autrement appelé fonds en euros . Très sécuritaire, ce placement vous apporte chaque année des intérêts tout en évitant de vous faire prendre des risques. L'assureur est garant de la valeur du contrat, ce qui est un gage de fiabilité et de pérennité pour votre argent. Toutefois, une prise de risque financière nulle empêche souvent de percevoir des intérêts élevés. Qui dit argent sécurisé dit généralement rendement moins élevé.

Le contrat multisupports en unités de compte

Le second choix possible pour placer son argent sur une assurance-vie est le contrat multisupports . L'argent placé est divisé en deux parties : l'une est placée sur un fonds sécurisé en euros tandis que l'autre est placé dans des produits au risque plus élevé mais avec une rémunération potentielle plus intéressante. Ces produits sont appelés unités de compte . De nombreux supports sont disponibles, ce qui vous ouvre les portes des marchés (financiers et immobiliers).

Notez que les unités de compte ne présentent aucune certitude de gain. En cela il s'agit de produits risqués. Le capital investi dans ce type de produits n'est pas garanti par l'assureur. Le choix de l'une ou l'autre des options dépend de votre profil d'épargnant, de votre projet, de vos objectifs en termes de rentabilité et de votre comportement face à la prise de risque financière.

Assurance-vie : un produit d'épargne au taux de rendement intéressant

Les épargnants français ne s'y trompent pas. L'assurance-vie reste toujours un placement très intéressant en termes de rendement. Selon la fédération France Assureurs, le rendement des supports en euros était de + 1,3% en 2020 et de + 1,1% pour les supports en unités de compte. En 2021, les cotisations en assurance-vie ont atteint un niveau record avec une collecte de +23,7 milliards d’euros. Ce niveau n'avait pas été atteint depuis 2010.

Notez toutefois que les fonds en euros varient d'un établissement à un autre. Ainsi, certaines banques peinent à servir des intérêts supérieurs à 1,5% tandis que certains établissements proposent des intérêts dépassant parfois les 3% nets chaque année.

La souplesse de gestion du contrat d'assurance-vie

Contrairement à de nombreuses idées reçues, l'assurance-vie n'empêche pas de pouvoir retirer son argent. L'épargnant peut ainsi disposer du capital et des intérêts quand il le souhaite, ce qui peut lui permettre de faire face à un besoin urgent en liquidités par exemple. Il doit alors réaliser une demande de rachat , soit partielle soit totale. Tout dépend s'il souhaite utiliser une partie seulement de la valeur du contrat ou bien l'intégralité. Si la demande de rachat est totale, l'assuré perd le bénéfice d'antériorité fiscale du contrat.

En outre, souscrire une assurance-vie est un excellent moyen de se constituer une épargne sécurisée de manière progressive. Chaque assuré peut verser des primes quand il le souhaite, qui seront plus ou moins élevées en fonction de ses capacités.

Lorsque le contrat est clôturé en cas de rachat total, l'épargnant peut choisir entre plusieurs possibilités :
  • une sortie en capital,
  • une sortie en rente viagère, en fonction de la valeur du rachat,
  • une sortie par transmission du capital (ou de la rente) en cas de décès de l'assuré. Dans ce cas, ce sont les bénéficiaires désignés qui perçoivent les montants versés et les intérêts cumulés.
A noter que vous avez le droit d'avoir plusieurs contrats d'assurance-vie, ce qui n'a aucun impact sur le plan fiscal. Vous pouvez également souscrire un contrat à deux: il s'agit alors d'un contrat d'assurance-vie en co-adhésion. Vous décidez alors du sort du capital en cas de décès prématuré de l'un ou de l'autre.

Quels sont les avantages fiscaux d’une assurance-vie ?

Parmi les atouts de l'assurance-vie on trouve bien sûr une fiscalité avantageuse. Plusieurs situations doivent être envisagées ici.

Règles fiscales globales applicables

En cas de rachat, vous ne serez imposé fiscalement que sur les intérêts et non pas sur le capital retiré. L'imposition sur vos intérêts est soumise au PFLN (prélèvement forfaitaire unique) avec un taux qui varie selon l'ancienneté de votre contrat et la période de versement des primes.

Fiscalement, l'intérêt est avantageux au bout de 8 ans de détention. En effet, en plus de profiter d'une taxation allégée vous profitez d'un abattement annuel sur vos intérêts. Cet abattement est de 4 600€ si vous êtes célibataire et de 9 200€ si vous êtes en couple.

Notez que si vous retirez votre argent sur le contrat d'assurance-vie 8 ans après l'avoir ouvert, le PFLN est de 7,5% seulement pour toutes les primes versées inférieures à 150 000€. Lorsque le retrait intervient avant 8 ans de détention, le PFLN est de 12,8%. Comptez 17,2% en plus pour le PFU, au titre des prélèvements sociaux toujours dus.

Cas des versements réalisés avant le 27 septembre 2017

Lorsque vous avez réalisé des versements avant le 27 septembre 2017, les intérêts continuent d'être assujettis au régime précédent d'imposition fiscale. Les règles qui s'appliquent sont alors les suivantes :

• votre contrat a moins de 4 ans : imposition selon le barème de l'impôt sur le revenu ou bien en option au prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) à hauteur de 35%. Sans oublier le versement des prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%,
• le contrat a entre 4 et 8 ans : imposition à l'impôt sur le revenu ou option pour le PFL à hauteur de 15% (+ prélèvements sociaux à 17,2%),
• votre contrat a plus de 8 ans : les intérêts de l'assurance-vie sont soumis à l'impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire libératoire à 7,5%, sans oublier les prélèvements sociaux toujours à 17,2%.

Quid de la fiscalité de l'assurance-vie pour les héritiers

Lorsque l'assuré décède, les sommes perçues par les bénéficiaires n'intègrent pas la succession du défunt. Deux situations se distinguent ici :

• soit le bénéficiaire de l'assurance-vie est le conjoint ou le partenaire de PACS du souscripteur décédé. Dans ce cas, il n'a pas à verser de droit de succession sur ces montants,
• soit le bénéficiaire est une autre personne. Dans ce cas, la fiscalité applicable dépend de l'âge qu'avait l'assuré au moment où il a versé les primes. Lorsque les primes ont été versées avant ses 70 ans, on applique un abattement de 152 500€ par bénéficiaire puis une taxation à 20% des capitaux. Pour les sommes versées après les 70 ans de l'assuré, l'abattement applicable est de 30 500€ avec une réintégration des capitaux restants dans la succession.

Assurance-vie et PEA : quelles différences ?

Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) se distingue de l'assurance-vie de plusieurs manières. Le PEA permet de se constituer un capital ou une rente en profitant d'une fiscalité intéressante grâce au mécanisme d'exonération fiscale après une détention de 5 ans. De son côté, l'assurance-vie profite d'un cadre fiscal intéressant après une détention totale de 8 ans. Il s'agit d'un placement financier intéressant notamment comme outil de transmission.

Bien que différents, le PEA et l'assurance-vie peuvent être complémentaires. Le premier permet d'investir dans des actifs boursiers risqués tandis que la seconde permet de se constituer une épargne et préparer sa succession.