« La Française des Jeux est aujourd’hui une entreprise dynamique, innovante, et responsable dont la solidité financière est indépendante de la conjoncture économique » souligne Stéphane Pallez.

La croissance robuste est devenue une marque de fabrique pour la société, qui dure depuis 25 ans. Sur la période 1994-2018, la croissance moyenne annuelle s’élève à plus de 5% grâce à une vive diversification de produits et services innovants, un réseau de points de vente modernisé, des développements internationaux prometteurs. Près de 500 millions d’euros ont été investis pour favoriser l’essor du groupe entre 2015 et 2020. Un effort qui a permis de capter 25 millions de clients à la fin de l’année dernière.

2019 sera une nouvelle année de croissance avec des mises de 16,9 milliards d’euros (+7%), un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros (+7%) et une marge ebitda de 19%. La trésorerie s’élève à ce stade de l’année à 70 millions d’euros.



La volonté est clairement affichée de poursuivre sur ce trend notamment grâce à l’innovation et à l’international. « A l’international, nous avons commencé à valoriser notre savoir-faire en vendant nos plateformes numériques de paris sportifs et nos services en B to B. Par exemple, la loterie portugaise opère son activité de paris sportifs en point de vente sur notre plateforme. Ayant fait la preuve que nous avons une offre compétitive, nous avons répondu et remporté d’autres appels d’offre à l’international contre d’autres grands fournisseurs de jeux d’argent » éclaire Stéphane Pallez.
Du côté de l’innovation, la FDJ ne cesse de rénover ses marques anciennes par le biais de la digitalisation, à l’instar du morpion. De nouvelles offres sont également proposées.
« Cette année, après plusieurs expérimentations, a été lancé un jeu hybride qui commence par un jeu de grattage papier mais qui peut être continué sur le mobile, Quitte ou Double. Ce jeu connait un vrai succès » rappelle Stéphane Pallez.

Pour renforcer la position de premier opérateur de loterie et de paris sportifs en France et devenir un acteur global de référence dans le secteur des jeux et des services, la Française des Jeux a déjà les moyens de financer ses ambitions. L’entreprise génère sur une base régulière beaucoup de cash. Elle n’est pas endettée.

Cependant l’opération va permettre de renforcer cette capacité à croitre et accélérer le rythme d’expansion éventuellement en procédant à des acquisitions à l’étranger.



Un bon traitement des actionnaires


« La redistribution réside au cœur du modèle de la FDJ » soutient Stéphane Pallez. Sur un résultat net de 170 millions d’euros, 122 millions d’euros de dividendes ont été versés en 2018. Cette même somme devrait être versée en 2019. « Ainsi nous ne ferons pas payer à nos actionnaires les couts exceptionnels de l’opération de privatisation » rassure la PDG de la FDJ.

Avec ce dividende, le but avancé est de maintenir un rendement dans la durée compétitif et stable par rapport au SBF 120.

A la question posée par un participant : quelle marge de manœuvre la société possède pour faire face à ce paiement de dividende dans le cas d’une baisse des mises, Stéphane Pallez répond sereinement : « sur 25 ans, la FDJ a connu une baisse des mises qu’une seule année. Cela n’était pas du fait du cycle économique mais en raison de l’interdiction de fumer dans les points de vente. Les actionnaires n’ont pas été affectés».

Pour rappel environ 30% des actions émises dans le cadre de l’opération sont potentiellement réservées aux investisseurs particuliers. La souscription de ces actions est possible sur la plateforme EasyBourse jusqu’au jeudi 19 novembre 20h.

  A lire également : "Pourquoi donc privatiser la FDJ ? Réponse de Bruno Le Maire"