La privatisation de la FDJ est censée donner de nouvelles perspectives de développement à La Française des Jeux. Mais elle participe aussi à l’orientation de l’épargne des Français vers le financement de l’économie française, a souligné Bruno Le Maire.
« Un rôle déterminant de l’Etat pour que la France reste parmi les grandes nations économiques est celui d’investir dans l'innovation de rupture massivement, constamment, rapidement. C’est la clé du succès français au XXIème siècle » a-t-il précisé.
Aussi, l’argent collecté grâce à l’opération d’introduction en bourse et grâce au maintien d’une croissance bénéficiaire dynamique de la FDJ devrait servir notamment à alimenter le Fonds pour l’Innovation et le Programme d’investissements d’avenir.
« Il en va de la souveraineté de la France. La maîtrise de la souveraineté technologique conditionne la maîtrise de la souveraineté politique » a alerté Bruno Le Maire.

Une protection des citoyens garantie 

Cette logique économique ne doit pas être poursuivie au détriment d’une prise de risques excessifs pour les Français. 
Ce d’autant plus que des conditions de souscription très avantageuses ont été prévues afin de faire de cette opération « un succès populaire » et que « le plus grand nombre de Français puissent y participer ».
Une décote de 2% a été fixée sur le prix de chaque action par rapport au prix payé par les investisseurs institutionnels, la fourchette ayant été établie à ce stade entre 16,50 euros et 19,90 euros. Pour 10 actions achetées, une action gratuite sera accordée à condition de les détenir pendant 18 mois et ce jusqu’à 5000 euros d’actions acquises. Ensuite, le seuil minimum de souscription a été fixé à 200 euros.

La participation à cette opération est censée permettre aux concitoyens de diversifier leur placement à un moment où les taux d’intérêt sont très bas et où les comptes d’épargne tels que le livret A rapportent peu. « Les Français peuvent aspirer ainsi à des perspectives de rendements plus élevés en se positionnant sur une entreprise solide, qui une croissance dynamique, sur un marché porteur » a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances.

Ce succès populaire s’accompagnera donc de garanties. La présidente actuelle, Stéphane Pallez qui a fortement contribué à l’essor de la société, restera à sa tête.
Par ailleurs, l’Etat demeurera présent dans le capital de la FDJ, disposera de trois représentants dans le Conseil d’administration et d’un commissaire au gouvernement chargé de veiller au respect des objectifs de la politique des jeux et de s’assurer que le développement de la FDJ continue à être durable et responsable. L’Etat devra donner son accord pour toute prise de participation supérieure à 10% du capital afin qu’il n’y ait pas un actionnaire étranger hostile qui puisse prendre le contrôle de la FDJ.
Une Autorité nationale des jeux nouvellement créée, placée sous l’égide de l’ancienne présidente de la CNIL, Isabelle Falque-Pierrotin aura tous pouvoirs pour interdire un jeu qui présente du risque et vérifier que le taux de retour aux joueurs ne dépasse pas 75% pour des jeux de loterie.

Pour rappel, la souscription des actions émises à l’occasion de cette opération est possible sur la plateforme EasyBourse jusqu’au jeudi 19 novembre 20h.